Faisant un fouet avec des cordes,
tous, Il les chassa hors du temple, et les brebis et les bœufs,
et des changeurs il renversa la monnaie et il retourna les comptoirs,
et à ceux qui vendaient les colombes, il dit :
« Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père, une maison de commerce. »
Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit :
« Le zèle de ta maison me dévorera ».
Jean 2, 15-17
Viens Esprit de feu,
Sans ta présence en nous, il n’est rien de pur,
Viens Esprit d’Amour,
Inscrire en nous ta Parole, et nous l’expliquer.
Viens Esprit de feu !
Nous voici avec un récit que l’on trouve dans les quatre évangiles, aussi pour le lire et découvrir mieux l’angle de vue de Jean, je garde un œil sur les trois synoptiques aussi.
Faisant un fouet avec des cordes, tous, il les chassa hors du temple, et les brebis et les bœufs,
et des changeurs il renversa la monnaie et il retourna les comptoirs, et à ceux qui vendaient les colombes, il dit : « Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père, une maison de commerce. »
Et vlan… finie l’image d’un Jésus doucereux, mièvre… si ce n’était le Fils, on dirait que c’est une colère de Dieu le Père !!!
Le dernier verset du prophète Zacharie avait annoncé un tel jour : il n’y aura plus de marchand dans la maison du Seigneur Sabaot, en ce jour-là (Za 14,21).
Pour sûr, le commerce aura repris après ce coup d’éclat de Jésus. Mais Jésus pose un geste qu’il nous faut comprendre.
La parole qu’il donne à ce sujet doit nous éclairer : ôtez cela d’ici… Invitation pratique, qui aurait dû lui éviter de tout chasser lui-même. Car seul Jean nous dit que Jésus se fait un fouet de cordes et chasse non seulement les commerçants, mais aussi le bétail !!! Il était le seul aussi à nous rapporter comment Jésus trouve marchands, changeurs et bétail dans le temple (v 14)
Ne faites pas de la maison de mon Père,…
Voilà la conception que Jésus a du temple : il l’appelle non comme d’ordinaire en judaïsme, maison de Dieu, mais bien maison de mon Père. Voici révélée d’emblée en cet évangile, l’intimité que Jésus partage avec Dieu. Nous y sommes peut-être trop habitués… Je laisse ce cri de Jésus résonner en moi…
Un coup d’œil sur le texte des évangiles synoptiques, me montre que la parole placée sur les lèvres de Jésus en ce moment est différente : dans les synoptiques, nous y trouvons une combinaison d’une citation de Isaïe 56,7 et d’une expression de Jérémie 7,11 dans sa diatribe contre un culte mensonger : ma maison sera appelée maison de prière (pour tous les peuples) et vous vous en avez fait une caverne de bandits.
Ainsi seul saint Jean introduit ici cette expression « maison de mon Père ».
Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : « Le zèle de ta maison me dévorera ».
C’est la première mention de la présence des disciples en cet épisode. Sont-ils restés en retrait, quelque peu interloqués ? paniqués même devant une telle audace ? Rien ne nous est dit à ce propos, toute l’attention est concentrée sur l’attitude de Jésus.
Le présent verset nous partage une clé de compréhension des disciples face à l’événement, la relecture qu’ils en ont faite, sans doute bien plus tard à la lumière de l’Ecriture. « Le zèle de ta maison me dévorera ». C’est une citation du psaume 69,10. Seul Jean la rapporte. Ils lisent en l’attitude de Jésus, un amour fou, un zèle intrépide.
Seigneur que veux-tu trouver en ton temple, quelle vie souhaites-tu pour la maison de ton Père qui est notre Père à tous ? Laisse monter vers toi ma question comme la quête de mon cœur devant ce texte. Seigneur quel culte espères-tu de nous ?
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