Mais l’heure vient, et c’est maintenant,
où les véritables adorateurs adoreront le Père
en esprit et en vérité.
Tels sont en effet les adorateurs que cherche le Père.
Dieu est esprit,
et ceux qui adorent doivent adorer en esprit et vérité.
Jean 4, 23-24
Viens Esprit de Dieu, sois en moi le souffle qui passe et touche
Sois le souffle qui invite à l’adoration véritable
Viens Esprit murmurer en moi, le nom du Père.
Mais l’heure vient, et c’est maintenant,
Cette fois, Jésus ne se pose plus la question de savoir si l’heure est là, il la reconnaît présente en cette rencontre. Si un tel dialogue, une telle rencontre est possible, c’est bien que l’heure est là.
où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Tels sont en effet les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui adorent doivent adorer en esprit et vérité.
Mais au fond qu’est-ce que l’adoration à laquelle nous sommes conviés ?
Le terme grec proskyneô est formé de deux mots : pros « devant, tourné vers » et kyneô « baiser ». Il décrit le geste de s’incliner devant l’autre pour lui baiser la main, les pieds… d’où la traduction fréquente prosterner. On comprend peut-être mieux la question de la femme : où faut-il adorer ? Il s’agit de s’incliner devant le Seigneur (pour les idoles on pouvait de plus espérer baiser leur représentation, ce qui en Israël était exclu), alors il faut savoir où le Seigneur se tient ! Et Jésus répond qu’il ne s’agit pas de préciser un lieu, mais bien une manière d’adorer. Il ne convient pas de limiter la présence du Seigneur à un lieu. Dieu est esprit. On n’enferme pas Dieu ! Mais il s’agit de le rejoindre en esprit et vérité. Si le salut vient des juifs, il ne leur est pas réservé. J’observe ce jeu entre peuple particulier et universalité. Jésus a un enracinement précis, en un peuple, un lieu, une époque déterminés, mais sa mission est pour tous les peuples, en tous lieux, de tous les temps.
Adorer en esprit et vérité, adorer en l’Esprit de vérité… Jésus est le véritable adorateur du Père, et il convie à partager cette adoration, cette relation au Père dans l’Esprit. Entrer dans les sentiments de Jésus (Ph 2,5) est sans doute le chemin d’une telle adoration. Et Jésus y convie une femme, une étrangère schismatique ! Une femme qui est vraie devant lui, avec son histoire, avec sa soif… L’heure est bien là !
Alors le Père cherche des adorateurs, non des êtres rampants devant lui, mais des êtres qui comme son Fils, vivent en tous lieux en profond lien d’amour avec lui, en communion par l’Esprit de vérité.
Seigneur Jésus, viens disposer mon cœur à cette adoration qui est tienne.
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