Comme il [Jésus] était à Jérusalem durant la fête de la Pâque
Plusieurs crurent en son nom, contemplant les signes qu’il faisait.
Lui-même, Jésus, ne croyait pas en eux, car il les connaissait tous,
Et qu’il n’avait nul besoin que quelqu’un témoignât au sujet de l’humain,
Lui-même en effet, connaissait ce qui était dans l’humain.
Jean 2, 23-25
Viens Esprit-Saint,
Eclaire mon cœur qu’il puisse entrer en la compréhension de la Parole.
Viens Seigneur, toi qui me connais mieux que moi-même,
creuse en moi la foi.
Comme Jésus était à Jérusalem durant la fête de la Pâque
Ce petit verset nous dit le lien avec le passage précédent. C’est tandis que la Pâque était proche que Jésus est monté à Jérusalem. Une montée en pèlerin probablement… et la densité de sa démarche explique sans doute la force de sa réaction, lorsqu’au terme de son pèlerinage il découvre le commerce sur le parvis.
Voici donc Jésus séjournant à Jérusalem.
Plusieurs crurent en son nom, contemplant les signes qu’il faisait
Croire en son nom… croire en sa personne autrement dit ! Son nom : Jésus, c'est-à-dire « Le Seigneur sauve ». Croire en son nom, ce serait croire au salut que le Seigneur réalise par lui. Au prologue, il était annoncé : à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu (1,12)! D’où l’importance de cette foi. Nathanaël s’était mis à croire sur une parole de révélation de Jésus (parce que je t’ai dit que je t’ai vu sous le figuier, tu crois ? tu verras des choses plus grandes encore ! 1,50)
Ici la foi naît à la contemplation des signes que Jésus accomplissait… quels signes ? le texte n’en dit rien.
Lui-même, Jésus, ne croyait pas en eux, car il les connaissait tous, et qu’il n’avait nul besoin que quelqu’un témoignât au sujet de l’humain.
Nathanaël dans l’épisode de sa rencontre de Jésus, s’étonnait de cette connaissance que Jésus avait de lui : D’où me connais-tu ? s’était-il exclamé (1,48) quand Jésus l’avait accueilli de ces paroles : Voilà un véritable Israélite, en qui il n’est pas de ruse (1,47).
Si cette connaissance que Jésus a des personnes, lui permet d’accueillir émerveillé Nathanaël, elle lui donne aussi de ne pas s’illusionner sur la foi de ceux qui commencent à croire en lui à la vue de signes. Elle lui donne de savoir la fragilité de cette foi naissante. Il n’y a ici aucun jugement négatif, seulement un constat. Cette foi naissante est loin d’être suffisamment affermie pour traverser les épreuves. Jésus est au début de sa mission, mais il réalise combien elle est difficile. Il s’est déjà heurté aux Juifs, lors de son geste de débarrasser le Temple du commerce qui l’entourait. Il a déjà suffisamment mesuré combien sa présence dérange, que pour savoir qu’il faudra fortifier la foi de ces personnes enthousiastes devant ses premiers signes.
Est-ce que je peux accepter cette connaissance de Jésus ? son regard simple qui sait le poids de ma foi et de ma non-foi, la solidité et la fragilité de mon engagement à sa suite,…
Cela peut être encourageant de se dire « il sait et cela ne l’a pas découragé », « il sait, et il bâtit son Royaume en nous appelant à collaborer. »
Je prie avec les mots de saint Pierre au terme de l’Evangile : Seigneur tu sais tout, tu connais que je t’aime. (21,17)
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