Viens, Esprit de connaissance, donne-moi d’accueillir le témoignage de Jésus le Christ.
10. Jésus lui répondit : « Tu es maître en Israël et tu n'as pas la connaissance de ces choses !
11. En vérité, en vérité, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et, pourtant, vous ne recevez pas notre témoignage.
Comment cela peut-il se faire ? Non, décidément, Nicodème n’arrive pas à faire entrer ces paroles neuves dans ses vieux schémas… et le voilà qui ose une seconde interrogation ; cette dernière est large : ce n’est plus de l’étonnement mais un « comment » ? N’avons-nous pas aussi souvent envie de poser cette question… ?
Tu es maître : Jésus n’est pas venu répondre à des comment… Il répond avec ironie à Nicodème, en soulignant avec un sourire qu’il est « enseignant » (si l’on reprend le terme grec) - Nicodème, lui, l’avait salué du terme de « Rabbi ». Comme on aimerait avoir le son et l’image : entendre la nuance dans la voix de Jésus, voir son sourire… Est-ce une ironie bienveillante, presque fraternelle entre « enseignants », est-ce l’expression d’une tristesse, est-ce une leçon d’humilité ? « Ne vous faites pas appeler maîtres » Mt 23, 8
En vérité, en vérité, je te le dis : Jésus reprend une nouvelle fois cette expression solennelle : cela nous rend encore plus attentifs…
Nous parlons de ce que nous savons : Ce terme 'savoir' est plus fort que 'avoir la connaissance' du v. 10 qui suppose une science plus extérieure qu’une expérience.
Etrange passage au pluriel : nous… vous… Jésus se fait plus véhément, plus solennel par cette sorte de nous majestatif ; il prend de la distance, renvoyant Nicodème parmi ses collègues, ou au contraire voulant l’inciter à s’en démarquer, eux qui ne se laissent pas atteindre par le témoignage du Messie.
Nous témoignons de ce que nous avons vu : quelle insistance dans ces quelques mots, quelle force dans ce pléonasme !
J’entends ce reproche de Jésus : vous ne prenez pas mon témoignage au sérieux! Et pourtant il sait, il a vu : c’est la vie même en Dieu dont veut témoigner le Christ, lui le Langage fait homme.
A quelle vigilance tu m’appelles aujourd’hui, toi le Verbe ! Rends-moi attentive à ton témoignage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire