mercredi 19 janvier 2011

L'ami de l'époux

Que l’Esprit nous rende attentifs à la Parole de ce jour.

Jn 3

27Jean leur fit cette réponse : « Un homme ne peut rien s'attribuer au-delà de ce qui lui est donné du ciel. Les disciples de Jean sont venus le prévenir. Il faut l’avertir, il va réagir…. On imagine la rumeur qui se propage sur les places : « Et vous, vous êtes de quel côté ? Pour Jean ? Pour Jésus ? Je me demande qui va l’emporter !» … Mais Jean n’entre pas dans le jeu de la concurrence, il n’alimente pas la rivalité comme ses disciples s’y attendaient sûrement. Il reste calme, cela n’a pas l’air de le troubler, on a même l’impression que cela lui convient… Et il se met à le (ré)expliquer à ses disciples : si Jésus baptise, c’est que cela lui vient « du ciel ».

28Vous-mêmes, vous m'êtes témoins que j'ai dit : “Moi, je ne suis pas le Christ, mais je suis celui qui a été envoyé devant lui.” Comme Jésus en fera aussi bientôt l’expérience, Jean se trouve face à des gens – ses propres disciples – qui ne veulent pas entendre, alors il répète « Je ne suis pas le Christ » comme il l’avait dit (Jn 1,20) aux prêtres et aux lévites venus l’interroger. Il dit « le Christ », ses disciples disaient « celui qui » « celui dont » sans le nommer : ils n’ont pas reconnu Jésus pour le Messie : voilà sans doute la souffrance de Jean !

29Celui qui a l'épouse est l'époux ; quant à l'ami de l'époux, il se tient là, il l'écoute et la voix de l'époux le comble de joie. Telle est ma joie, elle est parfaite. Voilà Jean à la noce, mais il est dans l’ombre pour préparer, organiser la fête et il est heureux parce qu’il entend la voix de son ami : il « écoute » cette voix dans le sens le plus profond du terme. Merveille que ce titre que Jean s’attribue : l’ami de l’époux (prémices de Jn 15,15 : « je vous appelle amis »)

30Il faut qu'il grandisse, et que moi, je diminue. Jean poursuit son travail dans une joie « parfaite » parce que ce qu’il aime, ce n’est pas son œuvre, c’est son ami – c’est le Messie !


L’humilité de Jean m’interpelle : contre vents et tempêtes, il maintient le cap. Cet incident qui l’oblige à exprimer son bonheur me rend grand service : Jean trouve sa vraie joie dans l’effacement parce qu’il sait écouter l’époux et qu’il sait devant qui il s’efface.


Seigneur, mon ami, dans notre monde si enclin aux concurrences de tous genres, garde-moi fidèle, dans la simplicité, à « ce qui m’est donné du ciel », à la mission qui est mienne.

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