La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau
pour que je n’aie plus soif,
et que je ne vienne plus ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et viens ici ».
La femme répondit et lui dit : « Je n’ai pas de mari ».
Jésus lui dit : « Tu dis bien : ‘je n’ai pas de mari’ ;
car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant, n’est pas ton mari ;
en cela tu as dit vrai. »
Jean 4, 15-18
Seigneur, envoie ton Esprit de vérité,
Qu’il nous enseigne toutes choses
Seigneur, envoie ton Esprit de simplicité,
Qu’il nous donne de paraître devant toi, tel que nous sommes.
La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau pour que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus ici pour puiser. »
On comprend bien le souhait de cette femme : recevoir une eau qui la dispense de cette tâche quotidienne. Cela tient du rêve, qu’elle n’ait plus soif et ne doive plus sortir ainsi tous les midis pour puiser profond et ramener à la maison de quoi étancher sa soif et celle des siens.
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari et viens ici ».
Là, pour le coup, il semble que c’est un vrai dialogue de sourd, où l’on passe du coq à l’âne ! pardon, de l’eau au mari ! Que vient faire le mari ici ? est-il nécessaire qu’il soit là pour donner l’eau, la vive ?
Jésus demandait à boire à la femme qui vient puiser, elle commence une discussion sur son identité : comment toi Juif, tu me demandes à boire à moi une femme samaritaine… La femme demande à Jésus l’eau vive qu’il peut donner, il lui répond en creusant son identité : va, appelle ton mari… Qui finira par offrir l’eau à l’autre ???
La femme répondit et lui dit : « Je n’ai pas de mari ».
Jésus vient-il de mettre le doigt sur un autre manque de la femme ? Non seulement elle voudrait l’eau, la vive, mais en plus elle n’a pas de mari ? Reste à voir si c’est manque pour elle…
Jésus lui dit : « Tu dis bien : ‘je n’ai pas de mari’, car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant, n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai. »
Voilà une parole de révélation assez impressionnante. Jésus qui est là, de passage, et qui peut dire à cette femme l’exact état civil de celle-ci. On se rappelle la parole de Jean au chapitre 2,24-25 : Jésus les connaissait tous, et il n’avait nul besoin d’un témoignage sur l’homme, car lui-même connaissait ce qu’il y avait dans l’homme. Et dans la femme J J J
Ainsi on ne pourrait s’approcher de Jésus sans faire un chemin de vérité en soi ?
Jésus par ce détour de conversation, veut-il vraiment donner l’eau, la vive à cette femme qui la lui demande ? Quelle est cette eau vive qui devient source dans le cœur, source jaillissant en vie éternelle ?
Seigneur, éclaire-moi, quelle est cette eau ? donne-moi de la désirer, de te la demander…
Certains lisent différemment ce passage, en proposant de voir dans l’allusion aux 5 maris les 5 nations qui ont amené leurs dieux aux samaritains : je relis le récit dans le deuxième livre des rois : 17,29-41. Et le texte insiste, alors qu’il rappelle l’exigence du refus des idoles : les samaritains révéraient le Seigneur et rendaient un culte à ces idoles !
C’est vrai que le mot Baal, nom d’une idole, signifie aussi : maître, mari…
Et l’homme qu’aurait alors la samaritaine sans qu’il soit vraiment sien serait le Seigneur, Dieu d’Israël ; car comment suivre le vrai Dieu en s’accommodant de l’idolâtrie ambiante,…
Peut-être les thèmes se superposent-ils dans cet échange à rebondissements multiples.
Il semble que la parole de Jésus cet homme juif, adressée à une femme samaritaine au bord d’un puits, lieu d’alliance, invite celle-ci à un chemin de vérité (que ce soit au niveau de sa vie conjugale ou de sa vie de foi). La lumière est venue dans le monde… Et Jésus vrai Dieu assis au bord du puits, est comme le Seigneur qui vient renouer l’alliance avec qui avait abandonné le vrai Dieu pour servir des idoles.
Seigneur, viens ainsi aujourd’hui encore, t’asseoir à la margelle de nos puits, avec toute ta douceur, viens nous révéler nos égarements et nous ramener à toi, viens purifier ma foi !
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