Jésus monta à Jérusalem

La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.

Il trouva dans le Temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis.

                                               Jean 2, 13-14

Seigneur, envoie ton Esprit,

Qu’il pénètre nos cœurs et les illumine,

que nous puissions écouter ta Parole et l’accueillir en nos vies.

Seigneur, envoie ton Esprit,

Qu’il habite nos pensées, nos paroles et nos actes.

La Pâque des Juifs était proche…

La Pâque des Juifs, c’est le sommet des fêtes religieuses pour le Juif, c’est la fête des fêtes.

Elle se célèbre au mois de Nisan (Abib avant l’exil ; avril) et fait mémoire de la libération du peuple de l’esclavage en Egypte. En principe c’est à Jérusalem que se célèbre la fête, et donc tout Juif devrait s’y rendre. Chaque famille devait alors porter un agneau au Temple, qu’il y soit immolé, que son sang soit versé de manière rituelle. Il était ensuite rôti et consommé par la famille rassemblée.

Dans son Evangile, par trois fois saint Jean fait mention de la proximité de la fête, ce qui donne l’impression d’un déroulement de la vie publique de Jésus sur 3 ans (voir 6,4 et 11,55). Cette fête scande le temps. Je relis le récit de l’Exode au chapitre 12, qui présente la célébration de la Pâque. Je relis en Deutéronome 16 les ordonnances pour la fête Tu immoleras pour le Seigneur ton Dieu une pâque de gros ou de petit bétail, au lieu choisi par le Seigneur ton Dieu pour y faire habiter son nom… tu ne pourras pas immoler la pâque dans l’une des villes que le Seigneur ton Dieu t’aura données, mais c’est au lieu choisir par le Seigneur ton Dieu pour y faire habiter son nom que tu immoleras la pâque, le soir au coucher du soleil, à l’heure de ta sortie d’Egypte.

L’épisode que nous raconte Jean est aussi présenté dans les trois évangiles synoptiques. Mais eux le situent à la fin du ministère de Jésus (Mt 21,12-17 ; Mc 11,15-17 ; Lc 19,45-46).

Jésus monta à Jérusalem

Il respecte les usages religieux de son peuple. Il monte à Jérusalem, peut-être en chantant les psaumes des montées (Ps 119 sv). C’est d’abord une montée topographique, Jérusalem est située sur une colline. C’est aussi un pèlerinage, une montée spirituelle.

Il trouva dans le Temple

Non seulement il monte à Jérusalem, mais il arrive au cœur même de la ville, au Temple. C’était le lieu où la pâque pouvait être immolée. Je me remémore l’histoire de ce Temple : voulu par le roi David (1 Ch 22,1-5), c’est sous son fils Salomon que le Temple sera bâti. Avant cela, depuis le séjour du peuple au désert, le Seigneur accompagne les siens, par la présence de l’arche, qui est sous la tente. Le premier temple est détruit par les Babyloniens en 587 (586). Un nouveau temple sera édifié, plus modeste au retour d’exil (Ag 2,3 ; Esd 3,12) par Zorobabel (environ de 520 avant JC). Hérode le grand entreprendra de l’agrandir vers 20 avant JC. (reconstruction achevée vers 64 après JC). Le temple sera démoli par les Romains en 70 de notre ère.

Il trouva dans le Temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis.

Il trouve donc, tout ce qu’il faut pour les sacrifices, et pour payer l’impôt du temple (qui ne pouvait être payé qu’en devises juives).

Je regarde Jésus, au terme de son voyage, visitant ainsi le parvis, posant son regard sur les diverses échoppes,…

Je vais aujourd’hui laisser Jésus poser son regard sur nos réalités humaines, sur nos réalités cultuelles…