lundi 29 mai 2023

Liturgie de la Parole, 8e lundi du Temps pascal

 Sainte Marie Mère de l’Église.

(sr Marie Christine)

Introduction

En ce lundi nous reprenons le TO ! Mais y a-t-il un TO ? Rien n’est ordinaire quand nous le vivons avec l’aide de l’Esprit, avec, par et dans le Christ !

Une bonne transition nous est offerte puisque depuis 5 ans le lundi de Pentecôte est la mémoire de Marie Mère de l’Église. Ceci à cause de « l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps».[1]

Elle prend soin aussi de chacun de nous, de tous les disciples de Jésus et de toute l’humanité en recherche.

Qu’elle nous accompagne en ce jour, au long des jours, et en notre prière des Psaumes.


Méditation

 « Jésus se mettait en route. Un homme arrive en courant, tombe aux genoux de Jésus et lui pose la question vitale : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »

Nous avons entendu la réponse de Jésus, réponse à laquelle nous pouvons ajouter la belle 1ère lecture du livre de Ben Sira le Sage.

« Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.». Cette phrase est propre à Marc. Jésus ne serait-il pas bon ? Si bien sûr, toute sa vie, paroles et actes le proclament. Mais c’est comme s’il disait : ma bonté ne vient pas de moi, je me reçois d’un autre, Dieu. Et alors, il ne s’agit plus de faire, mais d’être.

Pour rester dans le registre de l’homme, il lui cite la 2ème partie du Décalogue. L’homme reconnaît qu’il l’a observée depuis sa jeunesse.

Son désir d’aller plus loin, touche Jésus.

Ce qui est central dans ce passage de l’évangile c’est le lien qui se tisse véritablement entre Jésus et cet homme : « Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. » Un lien de vie. Un regard qui est une invitation. Invitation à une dépossession pour prendre la route à la suite de Jésus. Prendre la route, au sens propre et au sens figuré : entrer dans la manière de vivre de Jésus, accueillir « le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant »[2], comme Jésus la dit dans le passage qui précède. Invitation à aller au-delà de l’observance. Invitation à entendre la 1ère lecture de ce jour et à comprendre existentiellement que Dieu seul est bon, qu’Il nous ouvre le chemin du retour, de la conversion, qu’Il offre sa miséricorde, et que nous recevons tout de Lui. On n’entre pas dans le Royaume à la force de notre bonne observance, mais comme un enfant qui sait qu’il n’est rien, qui reçoit tout, qui, à l’époque, n’a aucun droit. Tout est gratuit. Tout est grâce. Tout est relation d’amour.

 Devant la tristesse de l’homme qui s’en va sans répondre à son invitation, Jésus lui aussi est triste : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » (…) « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »

En disant cela Jésus bouleverse complétement les perspectives : en effet la richesse était vue comme la bénédiction de Dieu, récompense de la bonne observance des commandements, et voici qu’elle devient un handicap !

« Enfants » dit Jésus aux disciples ! Que l’Esprit, dont nous avons célébré hier la venue, nous donne un cœur d’enfant, heureux de tout recevoir gratuitement du Père des cieux, et d’entrer dans la relation d’Amour qu’Il nous offre.

 Invitation au Notre Père

Avec la prière reçue du Seigneur chantons Celui qui est le seul bon.

 Prière d’envoi : PAPE FRANÇOIS

Prière à Marie, Mère de l'Église et Mère de notre foi[3]

« Ô Mère, aide notre foi !

Ouvre notre écoute à la Parole, pour que nous reconnaissions la voix de Dieu et son appel.

Éveille en nous le désir de suivre ses pas, en sortant de notre terre et en accueillant sa promesse.

Aide-nous à nous laisser toucher par son amour, pour que nous puissions le toucher par la foi.

Aide-nous à nous confier pleinement à Lui, à croire en son amour, surtout dans les moments de tribulations et de croix, quand notre foi est appelée à mûrir.

Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.

Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.

Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus, pour qu’il soit lumière sur notre chemin. Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous jusqu’à ce qu’arrive ce jour sans couchant, qui est le Christ lui-même, ton Fils, notre Seigneur ! »

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