Sainte Marie Mère de l’Église.
(sr Marie Christine)
Introduction
En
ce lundi nous reprenons le TO ! Mais y a-t-il un TO ? Rien n’est
ordinaire quand nous le vivons avec l’aide de l’Esprit, avec, par et dans le Christ !
Une
bonne transition nous est offerte puisque depuis 5 ans le lundi de Pentecôte
est la mémoire de Marie Mère de l’Église. Ceci à cause de « l’importance du mystère de la maternité
spirituelle de Marie qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf.
Ac 1, 14), n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine
dans le temps».[1]
Elle
prend soin aussi de chacun de nous, de tous les disciples de Jésus et de toute
l’humanité en recherche.
Qu’elle
nous accompagne en ce jour, au long des jours, et en notre prière des Psaumes.
Méditation
« Jésus se mettait en route. Un homme
arrive en courant, tombe aux genoux de Jésus et lui pose la question
vitale : « Bon Maître, que dois-je
faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Nous
avons entendu la réponse de Jésus, réponse à laquelle nous pouvons ajouter la
belle 1ère lecture du livre de Ben Sira le Sage.
« Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis
bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.». Cette phrase est propre à
Marc. Jésus ne serait-il pas bon ? Si bien sûr, toute sa vie, paroles et
actes le proclament. Mais c’est comme s’il disait : ma bonté ne vient pas
de moi, je me reçois d’un autre, Dieu. Et alors, il ne s’agit plus de faire,
mais d’être.
Pour
rester dans le registre de l’homme, il lui cite la 2ème partie du
Décalogue. L’homme reconnaît qu’il l’a observée depuis sa jeunesse.
Son
désir d’aller plus loin, touche Jésus.
Ce
qui est central dans ce passage de l’évangile c’est le lien qui se tisse
véritablement entre Jésus et cet homme : « Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. » Un lien
de vie. Un regard qui est une invitation. Invitation à une dépossession pour
prendre la route à la suite de Jésus. Prendre la route, au sens propre et au
sens figuré : entrer dans la manière de vivre de Jésus, accueillir « le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant »[2], comme Jésus la dit dans
le passage qui précède. Invitation à aller au-delà de l’observance. Invitation
à entendre la 1ère lecture de ce jour et à comprendre
existentiellement que Dieu seul est bon, qu’Il nous ouvre le chemin du retour,
de la conversion, qu’Il offre sa miséricorde, et que nous recevons tout de Lui.
On n’entre pas dans le Royaume à la force de notre bonne observance, mais comme
un enfant qui sait qu’il n’est rien, qui reçoit tout, qui, à l’époque, n’a
aucun droit. Tout est gratuit. Tout est grâce. Tout est relation d’amour.
En
disant cela Jésus bouleverse complétement les perspectives : en effet la
richesse était vue comme la bénédiction de Dieu, récompense de la bonne
observance des commandements, et voici qu’elle devient un handicap !
« Enfants »
dit Jésus aux disciples ! Que l’Esprit, dont nous avons célébré hier la
venue, nous donne un cœur d’enfant, heureux de tout recevoir gratuitement du
Père des cieux, et d’entrer dans la relation d’Amour qu’Il nous offre.
Avec
la prière reçue du Seigneur chantons Celui qui est le seul bon.
Prière
à Marie, Mère de l'Église et Mère de notre foi[3]
« Ô Mère,
aide notre foi !
Ouvre
notre écoute à la Parole, pour que nous reconnaissions la voix de Dieu et son
appel.
Éveille
en nous le désir de suivre ses pas, en sortant de notre terre et en accueillant
sa promesse.
Aide-nous
à nous laisser toucher par son amour, pour que nous puissions le toucher par la
foi.
Aide-nous
à nous confier pleinement à Lui, à croire en son amour, surtout dans les
moments de tribulations et de croix, quand notre foi est appelée à mûrir.
Sème
dans notre foi la joie du Ressuscité.
Rappelle-nous
que celui qui croit n’est jamais seul.
Enseigne-nous
à regarder avec les yeux de Jésus, pour qu’il soit lumière sur notre chemin. Et
que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous jusqu’à ce qu’arrive ce
jour sans couchant, qui est le Christ lui-même, ton Fils, notre Seigneur
! »
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