(Rosy)
Ouverture
Nous
poursuivons ce grand moment, cet enseignement que Jean met dans la bouche de
Jésus au moment où celui-ci va
s’éloigner de ses amis. Dans toute sa lucidité, mais surtout avec tout son
amour, Jésus veut les rassurer, les encourager, ancrer leur confiance en lui.
Aujourd’hui nous sont proposés 3 versets dans le registre de la promesse.
Un petit mot
sur le saint du jour : Augustin de Cantorbéry. J’aimerais remonter le fil qui
le rattache à Benoît et rappeler comme, de Rome, il s’est retrouvé à
Cantorbéry.
La mort de
Benoît est située en 547; or, en 540, naît Grégoire le Grand, qui deviendra
moine, et fondera de nombreux monastères, le plus ancien étant dans une demeure
familiale sur le mont Cælius à Rome.
Devenu pape,
Grégoire décide de restaurer le christianisme en Grande-Bretagne et – en 596 –
y envoie en mission quarante moines du mont Cælius. A leur tête, Augustin, qui
devint ainsi le premier archevêque de Cantorbéry.
Pourquoi je
vous raconte cela ? A cause des consignes prudentes et réfléchies données à ces
moines-missionnaires par le pape Grégoire-le-Grand :
“Les
missionnaires n'arrivent dans le pays qu'après en avoir étudié la langue, les
mœurs et la religion. Ils se gardent de heurter les préjugés, de rechercher des
succès trop rapides ou d'ambitionner le martyre. Ils gagnent la confiance «
avant de gagner les âmes”. Au bout de 60 ans, les Anglo-Saxons étaient non
seulement devenus chrétiens, mais ils envoyaient en Germanie des bénédictins
missionnaires dignes de ceux qui les avaient convertis.
Redisons
notre confiance au Seigneur par le chant des psaumes.
Jésus
insiste, il dit et répète ce qui semble si difficile à vivre pour ses amis… et
on les comprend ! Il fait appel à toute leur attention : « Amen, amen (2 fois),
je vous le dis ». Seraient-ils donc aussi distraits que nous lors des moments
cruciaux ?
Puis ces 3
versets qui comptent 12 fois des mots du champ lexical peine / joie.
Il n’est
question que de tristesse et de joie. Et du passage de l’une à l’autre. Avec,
,chaque fois, le contraste avec le “monde”, les autres.
Jésus dépeint
la situation sans ménagement : “vous allez pleurer et vous lamenter, vous serez
dans la peine » « le monde se réjouira » nous comprendrons plus tard que c’est
bien de la peine des disciples que le monde va se réjouir, cette remarque
soulignant au passage combien il y a joies et Joie.
Vint alors un
exemple. A mes yeux, il est un peu caduque car il assimile souffrance physique
et peine : la douleur de la femme qui enfante n’entame pas sa joie profonde !
Bon, mais l’intéressant c’est que c’est un exemple de fécondité.
Une
souffrance, une crise, une difficulté peut nous plonger dans la peine et même
le désespoir, pour, un jour, porter du fruit.
Jésus en revient
alors à sa promesse sur laquelle repose toute la foi des disciples, et la nôtre
: le cœur de ce petit passage : « Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira »
Nous avons
bien entendu ? Quelque chose a changé depuis les versets 16-17-19 qui disaient
« encore un peu de temps, et vous me reverrez. »
La question
n’est pas tellement de revoir Jésus… mais que Lui nous revoie !
« Je vous
reverrai ». Qu’il pose à nouveau son regard sur nous, que nous nous sentions à
nouveau choisis, aimés. Là est la grande promesse, celle qui se réalise à
chaque instant de notre vie : « Je serai toujours avec vous »
Le monde,
lui, qui se réjouissait de la peine des disciples, sera rendu impuissant.
Bien sûr que
cette joie-là, personne ne nous l’enlèvera puisqu’elle nous est donnée !
Prions notre
Père, dans la joie de pouvoir nous adresser à lui comme des enfants bien-aimés.
Seigneur
Jésus, nous te confions notre joie. Que ton regard d’amour posé sur nous, que
ta présence sur notre route, nous protègent de la mauvaise tristesse et nous
permettent de témoigner de ta joie, celle que tu déposes en nos cœurs.
Nous te le
demandons, à toi qui es vivant, avec le Père et l’Esprit, aujourd’hui et pour
toujours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire