mardi 17 mai 2022

Liturgie de la Parole, 5e mardi du Temps Pascal

 (sœur Marie-Christine)

Introduction

Rassemblés en communauté et en Église pour célébrer le Seigneur, chantons-le avec les croyants du monde entier. Prions-le avec les Paroles mêmes qu’IL nous a données, les Psaumes, reflets « des joies et des espérances, des tristesses et des angoisses », des peines et des souffrances de l’humanité.[1]

 Méditation

Paul et Barnabé « affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » »

Jésus nous dit : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. »

La vie chrétienne n’est pas une assurance anti épreuve ! Et heureusement car alors ce serait ambigu, illusoire, voire magique.

Mais nous avons l’assurance d’une Présence, celle de Jésus : « Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. » Et sur lui le Prince de ce monde « n’a aucune prise. »

Il offre sa paix à un moment clé, celui où la Passion est toute proche, où, parce qu’il aime le Père, il ne se dérobera pas à ceux qui veulent l’anéantir justement à cause de sa relation si particulière, déconcertante et déstabilisante, avec Dieu qui appelle son Père. À cause aussi de sa relation et de son attention aux plus pauvres, aux exclus du système religieux et politique. À cause de sa manière libre d’interpréter la Loi, la Torah, en donnant priorité à la personne, en mettant en lumière l’intention du texte (la vie et le relèvement de la personne) et non son application littérale. Nous l’avons entendu la semaine dernière : Je suis venu pour que les hommes aient la vie, la vie en abondance.[2]

La paix qu’il nous offre est une paix intérieure, une force de vie, une capacité de se relever, de rebondir, de repartir, de marcher même si la route est difficile. Et quelle route humaine est un long fleuve tranquille sans épreuve ? Aucune !

Et le Seigneur place sur nos routes des personnes qui, comme Paul et Barnabé, nous affermissent, nous encouragent à persévérer dans la foi, dans la confiance. Le témoignage de Paul est d’autant plus parlant qu’il a été lapidé et laissé pour mort !

Accueillons en silence cette paix que Jésus nous offre chaque jour et laissons-nous aimer et relever par lui.

 

Introduction au Notre Père

Fortifiés par l’amour et la paix que Jésus nous offrent, entrons avec confiance dans la prière qu’Il nous a laissée.

 

Prière d’envoi

Seigneur, fais-nous prendre au sérieux ta promesse de paix pour atteindre enfin la confiance à laquelle tu nous appelles.

Que ta présence dans les cœurs pacifie les baptisés.

Et que, dans l’épreuve, tes témoins encouragent tes disciples, et toute personne, à se relever et à persévérer, car rien ne pourra nous séparer de l’amour du Père manifesté en toi.[3]

Nous t’en prions toi qui nous aimes et nous conduis, dans l’Esprit, au Royaume du Père, dès maintenant et jusque dans les siècles des siècles.



[1]Cf. Vatican II Constitution Gaudium et spes N° 1

[2] Cf. Jean 10,10

[3] Cf. Romains 8,39 ; et tout le passage 8,31-39.

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