samedi 7 mai 2022

Liturgie de la Parole, 3e samedi du Temps pascal

 (SMJn Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

Nous poursuivons notre découverte d’un double récit.

D’une part, celui des aventures de Pierre dans les Actes des Apôtres.

De l’autre, celui de Jésus dans le quatrième évangile, en la finale du chapitre 6.

Les deux textes de ce 3e samedi du TP nous confrontent à l’alternative qui nous est offerte : foi ou refus de croire.

Et la question de Jésus adressée aux Douze dans le 4e évangile confirme qu’il s’agit bien d’un choix libre : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »

Rendons nos oreilles et nos cœurs disponibles pour recevoir à neuf cette Parole du Seigneur.

Et rejoignons dès à présent les intentions des hommes et femmes de notre temps, par le chant des psaumes.

Méditation

Les deux lectures du jour entretiennent entre eux plusieurs convergences.

J’évoquerai celle du « miracle » ou mieux, en langage johannique, celle du « signe ».

Dans les Actes des Apôtres, Pierre rencontre successivement deux situations de souffrance.

Je considérerai la première, celle d’« un homme du nom d’Énéas, alité depuis huit ans parce qu’il était paralysé ».

Je parle de « signe » et non de « miracle », perceptible dans la parole de Pierre : « Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit toi-même ».

Pierre ne focalise pas l’attention sur le fait matériel, mais sur Quelqu’un.

Il oriente le regard d’Enéas, non d’abord sur la guérison, mais sur Jésus-Christ, porteur de guérison.

C’est donc Jésus qui est au centre de l’attention.

Le résultat ne se fait pas attendre, tant du côté de l’intéressé (« aussitôt il se leva ») que du côté des témoins, qui « se convertirent en se tournant vers le Seigneur ».

Enéas et les témoins de sa guérison vont au-delà du miracle : ils prennent la décision de croire en Jésus.

Dans le 4e évangile, le signe ne se découvre pas dans une guérison du corps, mais dans la matérialité du pain.

L’extrait de ce jour commence par une dénonciation :

« Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »

Ce qui les scandalise, ce sont les paroles de Jésus qui ont précédé.

Après avoir été rassasiés du pain partagé, les Juifs demandaient à Jésus un signe.

Et celui-ci avait répondu :

« Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde »

Là aussi, « signe » et non « miracle ».

Les contemporains de Jésus sont ainsi confrontés à un choix.

Vont-ils s’arrêter à la matérialité du pain reçu ? Ou pourront-ils la dépasser pour discerner Celui qui donne le pain, Jésus lui-même ?

Vont-ils faire le saut de la foi et ratifier la parole de Jésus « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif » ?

Le dilemme des contemporains de Jésus, nous le vivons aujourd’hui.

En notre vie quotidienne, en notre actualité, nous sommes invité(e)s à la foi.

Pourrons-nous découvrir la présence du Seigneur et Son action, en Sa Parole, en nos vies et en notre monde ?

Prenons un temps de silence pour discerner Celui qui nous fait signe.

Tel est l’objectif que nous révèle la finale du 4e évangile : « (Ces signes) ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom » (Jn 20, 31).

Temps de silence

Notre Père 

Dans la joie pascale, redisons la prière des enfants de Dieu…

Oraison

Seigneur, Tu es à l’œuvre en notre monde. Par Ta Parole et les événements, Tu nous fais signe sur le chemin. Accorde-nous de discerner Ta présence, de reconnaître que tu nous rejoins aujourd’hui et que tu nous invites à collaborer à ton œuvre. Que ton Esprit nous inspire la confession de foi qui te plaise, tandis que nous accueillons celle de ton apôtre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle… ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles.

Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde…

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