(SMJn Noville)
Introduction
Nous
voici rassemblés en communauté, en Eglise.
Nous
poursuivons notre découverte d’un double récit.
D’une
part, celui des aventures de Pierre dans les Actes des Apôtres.
De
l’autre, celui de Jésus dans le quatrième évangile, en la finale du chapitre 6.
Les
deux textes de ce 3e samedi du TP nous confrontent à l’alternative
qui nous est offerte : foi ou refus de croire.
Et
la question de Jésus adressée aux Douze dans le 4e évangile confirme
qu’il s’agit bien d’un choix libre : « Voulez-vous partir,
vous aussi ? »
Rendons
nos oreilles et nos cœurs disponibles pour recevoir à neuf cette Parole du
Seigneur.
Et rejoignons dès à présent les intentions des hommes et femmes de notre temps, par le chant des psaumes.
Méditation
Les
deux lectures du jour entretiennent entre eux plusieurs convergences.
J’évoquerai
celle du « miracle » ou mieux, en langage johannique, celle du
« signe ».
Dans
les Actes des Apôtres, Pierre rencontre successivement deux situations
de souffrance.
Je
considérerai la première, celle d’« un homme du nom d’Énéas, alité depuis
huit ans parce qu’il était paralysé ».
Je
parle de « signe » et non de « miracle », perceptible dans
la parole de Pierre : « Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et
fais ton lit toi-même ».
Pierre
ne focalise pas l’attention sur le fait matériel, mais sur Quelqu’un.
Il
oriente le regard d’Enéas, non d’abord sur la guérison, mais sur Jésus-Christ,
porteur de guérison.
C’est
donc Jésus qui est au centre de l’attention.
Le
résultat ne se fait pas attendre, tant du côté de l’intéressé (« aussitôt
il se leva ») que du côté des témoins, qui « se convertirent en se
tournant vers le Seigneur ».
Enéas
et les témoins de sa guérison vont au-delà du miracle : ils prennent la
décision de croire en Jésus.
Dans
le 4e évangile, le signe ne se découvre pas dans une guérison du
corps, mais dans la matérialité du pain.
L’extrait
de ce jour commence par une dénonciation :
« Cette
parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
Ce
qui les scandalise, ce sont les paroles de Jésus qui ont précédé.
Après
avoir été rassasiés du pain partagé, les Juifs demandaient à Jésus un signe.
Et
celui-ci avait répondu :
« Moi,
je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce
pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée
pour la vie du monde »
Là
aussi, « signe » et non « miracle ».
Les
contemporains de Jésus sont ainsi confrontés à un choix.
Vont-ils
s’arrêter à la matérialité du pain reçu ? Ou pourront-ils la dépasser pour
discerner Celui qui donne le pain, Jésus lui-même ?
Vont-ils
faire le saut de la foi et ratifier la parole de Jésus « Moi, je suis le
pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en
moi n’aura jamais soif » ?
Le
dilemme des contemporains de Jésus, nous le vivons aujourd’hui.
En
notre vie quotidienne, en notre actualité, nous sommes invité(e)s à la foi.
Pourrons-nous
découvrir la présence du Seigneur et Son action, en Sa Parole, en nos vies et
en notre monde ?
Prenons
un temps de silence pour discerner Celui qui nous fait signe.
Tel
est l’objectif que nous révèle la finale du 4e évangile :
« (Ces signes) ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le
Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom »
(Jn 20, 31).
Temps
de silence
Dans
la joie pascale, redisons la prière des enfants de Dieu…
Oraison
Seigneur,
Tu es à l’œuvre en notre monde. Par Ta Parole et les événements, Tu nous fais
signe sur le chemin. Accorde-nous de discerner Ta présence, de reconnaître que
tu nous rejoins aujourd’hui et que tu nous invites à collaborer à ton œuvre.
Que ton Esprit nous inspire la confession de foi qui te plaise, tandis que nous
accueillons celle de ton apôtre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu
as les paroles de la vie éternelle… ». Nous te le demandons par Jésus-Christ,
ton Fils ressuscité, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour
les siècles des siècles.
Bénédiction
Que le
Seigneur nous bénisse et nous garde…
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