(SMJn Noville)
Introduction
Nous
voici rassemblés en communauté, en Eglise.
Souffrance
– Vie.
Tel
est, me semble-t-il, un des fils rouges qui unit les lectures de ce 6e
mardi du TP.
Dans
les Actes des Apôtres, Paul et Silas sont en prise avec les Romains,
suite à l’expulsion par Paul d’un esprit qui apportait beaucoup de gains. Ils
sont ainsi jetés en prison. Souffrance.
Dans
l’évangile de Jean, le discours d’adieu de Jésus plonge ses disciples dans la
tristesse : « Il vaut mieux pour vous que je m’en aille ».
Souffrance.
La
souffrance sera-t-elle le dernier mot de Dieu ? Arrêtons-nous-y un
instant, pour laisser advenir la réponse de Dieu à son peuple.
La
question est pertinente, tandis qu’un grand nombre de nos contemporains sont en
proie à l’épreuve.
Rejoignons leur quotidien par le chant des psaumes.
Méditation
Souffrance,
disais-je.
Mais
qu’advient-il à Paul et Silas, dans les Actes des Apôtres ? Et
qu’advient-il aux disciples dans l’évangile ?
Dans
les Actes, on remarque l’acharnement des magistrats : les coups, la
prison, la garde rapprochée, le lieu retiré au fond de la prison, les pieds
coincés. Souffrance.
Mais
on ne peut emprisonner Dieu !
Alors,
c’est Lui qui intervient : un violent tremblement de terre ouvre les portes
de la prison et libère les prisonniers.
La
Vie triomphe.
Et
pas seulement pour les prisonniers.
Le
geôlier, prêt à se donner la mort, en est détourné par Paul, messager de la
Parole de Dieu.
Ce
qui permet l’éclosion de la Vie pour chacun est palpable dans les derniers mots
de l’extrait : « il fit monter chez lui Paul et Silas, il fit
préparer la table et, avec toute sa maison, il laissa déborder sa joie de
croire en Dieu ».
Mais
quel est le pivot, quel élément permet de faire basculer de la souffrance à la
Vie ?
La
foi.
Concernant
les disciples, le récit raconte que « vers le milieu de la nuit, Paul et Silas
priaient et chantaient les louanges de Dieu ».
La
foi en la présence de Dieu, en son compagnonnage, malgré tous les obstacles de
l’emprisonnement.
Et
pour le geôlier, la foi également : « Que dois-je faire pour être sauvé,
mes seigneurs ? »
Foi
en un salut possible, en son état.
Dans
l’évangile, pour surmonter la souffrance, Jésus invite ses disciples à la
foi : « Je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en
aille… ».
Si
nous cherchons le fondement sur lequel nous appuyer, méditons la Parole de
Jésus en cet évangile : « Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui
m’a envoyé ».
Certitude
d’une destinée, d’un avenir, d’une issue à toutes nos souffrances et toutes nos
morts.
Aujourd’hui,
la Parole de Dieu nous invite, nous et nos contemporains, à la foi.
Le
meilleur reste à venir, comme le laisse entendre la parole de Jésus :
« Si
je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je
vous l’enverrai ».
L’Esprit-Saint nous
est promis !
En
cette veille de la Neuvaine d’appel à l’Esprit, le Seigneur espère de nous une
disposition, une brèche, une Espérance.
Préparons nos cœurs à le recevoir, en chantant avec le psalmiste : « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce... Je te chante en présence des anges, vers ton temple saint, je me prosterne ».
Temps de silence
Dans
la joie pascale, redisons la prière des enfants de Dieu…
Oraison
Seigneur,
tu nous invites à ouvrir notre cœur à la foi. Lorsque la souffrance nous
enferme, nous étouffe, assombrit notre horizon, ta Parole nous rappelle que
nous pouvons ouvrir une issue, dégager une brèche, celle de la foi. Alors, ta
Vie pourra surgir.
Et
nous pourrons chanter avec le psalmiste « Le Seigneur fait tout pour moi !
Seigneur, éternel est ton amour : n’arrête pas l’œuvre de tes mains ». Nous
te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité, qui règnes avec Toi et
le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles.
Que le
Seigneur nous bénisse et nous garde…
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