mardi 24 mai 2022

Liturgie de la Parole 6e mardi du Temps Pascal

 (SMJn Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

Souffrance – Vie.

Tel est, me semble-t-il, un des fils rouges qui unit les lectures de ce 6e mardi du TP.

Dans les Actes des Apôtres, Paul et Silas sont en prise avec les Romains, suite à l’expulsion par Paul d’un esprit qui apportait beaucoup de gains. Ils sont ainsi jetés en prison. Souffrance.

Dans l’évangile de Jean, le discours d’adieu de Jésus plonge ses disciples dans la tristesse : « Il vaut mieux pour vous que je m’en aille ». Souffrance.

La souffrance sera-t-elle le dernier mot de Dieu ? Arrêtons-nous-y un instant, pour laisser advenir la réponse de Dieu à son peuple.

La question est pertinente, tandis qu’un grand nombre de nos contemporains sont en proie à l’épreuve.

Rejoignons leur quotidien par le chant des psaumes.

Méditation

Souffrance, disais-je.

Mais qu’advient-il à Paul et Silas, dans les Actes des Apôtres ? Et qu’advient-il aux disciples dans l’évangile ?

Dans les Actes, on remarque l’acharnement des magistrats : les coups, la prison, la garde rapprochée, le lieu retiré au fond de la prison, les pieds coincés. Souffrance.

Mais on ne peut emprisonner Dieu !

Alors, c’est Lui qui intervient : un violent tremblement de terre ouvre les portes de la prison et libère les prisonniers.

La Vie triomphe.

Et pas seulement pour les prisonniers.

Le geôlier, prêt à se donner la mort, en est détourné par Paul, messager de la Parole de Dieu.

Ce qui permet l’éclosion de la Vie pour chacun est palpable dans les derniers mots de l’extrait : « il fit monter chez lui Paul et Silas, il fit préparer la table et, avec toute sa maison, il laissa déborder sa joie de croire en Dieu ».

Mais quel est le pivot, quel élément permet de faire basculer de la souffrance à la Vie ?

La foi.

Concernant les disciples, le récit raconte que « vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu ».

La foi en la présence de Dieu, en son compagnonnage, malgré tous les obstacles de l’emprisonnement.

Et pour le geôlier, la foi également : « Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? »

Foi en un salut possible, en son état.

Dans l’évangile, pour surmonter la souffrance, Jésus invite ses disciples à la foi : « Je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille… ».

Si nous cherchons le fondement sur lequel nous appuyer, méditons la Parole de Jésus en cet évangile : « Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé ».

Certitude d’une destinée, d’un avenir, d’une issue à toutes nos souffrances et toutes nos morts.

Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous invite, nous et nos contemporains, à la foi.

Le meilleur reste à venir, comme le laisse entendre la parole de Jésus :

« Si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai ».

L’Esprit-Saint nous est promis !

En cette veille de la Neuvaine d’appel à l’Esprit, le Seigneur espère de nous une disposition, une brèche, une Espérance.

Préparons nos cœurs à le recevoir, en chantant avec le psalmiste : « De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce... Je te chante en présence des anges, vers ton temple saint, je me prosterne ».

Temps de silence

Notre Père

Dans la joie pascale, redisons la prière des enfants de Dieu…

Oraison

Seigneur, tu nous invites à ouvrir notre cœur à la foi. Lorsque la souffrance nous enferme, nous étouffe, assombrit notre horizon, ta Parole nous rappelle que nous pouvons ouvrir une issue, dégager une brèche, celle de la foi. Alors, ta Vie pourra surgir.

Et nous pourrons chanter avec le psalmiste « Le Seigneur fait tout pour moi ! Seigneur, éternel est ton amour : n’arrête pas l’œuvre de tes mains ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles.

 Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde…

 

 

 

Aucun commentaire: