(sœur Marie-Christine)
Bonjour
et bienvenue à cette célébration de la Parole qui nous rassemble en communauté,
en Eglise. Nous sommes unies aux membres du chapitre général de notre Congrégation
Bénédictine Européenne de la Résurrection qui se tient en ce moment à Omberg en
Suède et élira aujourd’hui la présidente et les conseillères de la Congrégation.
La 1ère lecture met dans la
bouche des impies, c’est-à-dire ceux qui ne croient pas dans le Dieu d’Israël,
un raisonnement qui peut s’appliquer à tous ceux qui s’opposent à toutes formes
d’oppression, d’injustice. Elle s’applique fortement à Jésus pour son attitude
envers les pauvres, les petits, ceux qui « ne sont pas dans les
clous » au niveau humain et religieux. En un mot sa miséricorde, sa
compassion qui regardent la personne et non ses actes. « C’est ainsi que raisonnent ces gens- là,
mais ils s’égarent ; leur méchanceté les a rendus aveugles. Ils ne connaissent
pas les secrets de Dieu, ils n’espèrent pas que la sainteté puisse être
récompensée, ils n’estiment pas qu’une âme irréprochable puisse être
glorifiée. »
« Une
âme irréprochable » : il n’y a que Jésus qui en a une.
Jésus ne veut pas provoquer ses
opposants, et en même temps il ne peut pas ne pas annoncer la Parole qui
l’habite et le fait vivre. Il parle ainsi parce qu’il est Envoyé. Il ne se
vante pas « d’avoir Dieu pour Père » comme dit la 1ère
lecture. Mais il sait qu’il ne vient pas de lui-même qu’il est Envoyé. C’est sa
force et sa confiance malgré l’opposition des responsables religieux qui ne
cessera de grandir jusqu’au Vendredi Saint.
« Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu
de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne
connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est
lui qui m’a envoyé. »
Célébrons par les Psaumes Celui qui est
Véridique, qui ne trompe pas et nous donne de le connaître, au sens littéral,
qui nous fait naître avec Lui, en Lui et par Lui.
« Jésus … s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ?»
Saint Jean nous livre au chapitre 7 la
réflexion des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens pour
arrêter Jésus :
« 7,45
Les gardes revinrent auprès des grands prêtres et des pharisiens, qui leur
demandèrent : « Pourquoi ne l’avez-vous pas amené ? »
46 Les gardes répondirent : « Jamais un homme n’a parlé de la
sorte ! »
Une
autre personne l’atteste, un homme qui est né aveugle. Un jour il a rencontré
Jésus. Et cela a bouleversé sa vie. Il en a témoigné. Jean nous a rapporté ces
évènements au chapitre 9. En voici un court extrait :
« 9,24 Pour la seconde fois, les
pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent :
« Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un
pécheur. » 25 Il répondit : « Est-ce un
pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais :
j’étais aveugle, et à présent je vois. »
…32 Jamais encore
on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de
naissance. 33 Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. »
Il
« se nomme lui-même enfant du Seigneur. »
Par Jésus, en Lui et avec lui nous osons chanter…
Dieu, que
personne n’a jamais vu, ton Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans ton
sein c’est lui qui t’a fait connaître. Tous nous avons eu part à ta plénitude, nous
avons reçu grâce après grâce. N’arrête pas l’œuvre de tes mains dans nos cœurs
et dans tous les cœurs[i]
Par
Jésus le Christ, ton Fils unique qui illumine les cœurs et nous conduit à Toi
dans l’Esprit, Dieu par les siècles des siècles.
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