(Rosy)
Nous
voici aujourd’hui en présence de textes relativement connus.
Cependant,
le fait de les lire en parallèle les éclaire d’une lumière nouvelle et nous en
permet la re-découverte.
Il me
semble qu’en se faisant mutuellement écho, ces deux textes nous posent la
question :
« Où est Dieu ? » et donc « Qui est Dieu ? »
Il n’y a pas de question plus fondamentale et c’est avec elle que je nous propose d’écouter les lectures. Nous les accueillerons après le chant des psaumes.
Le
livre des Rois nous raconte un jour exceptionnel, unique, décisif : celui de
l’installation de l’Arche d’Alliance dans le Temple que Salomon a enfin réussi
à construire.
C’est
une maison somptueuse, comme il le dit lui-même. Une maison où Dieu « demeurera
pour toujours », mais seul, enfermé en quelque sorte.
L’évangile
de Marc nous décrit au contraire un jour banal fait du quotidien de Jésus.
Lui
est sorti – avec ses disciples – et il parcourt toute la région ; il se rend
dans les villages, les villes et leurs places, les campagnes… On ne lui connaît
pas de maison personnelle et nous savons « qu’il n’a pas où reposer la tête. »
Avec Salomon, on passe de la Tente (de la Rencontre) au temple, mais Jésus n’a
même pas de tente…
Dans l’Arche, c’est le vide – à part les tables de la Loi ; Dieu est là, mais inaccessible.
L’Arche (Dieu) est entourée de tous les notables, les « grands » ; une incise – supprimée dans notre passage – répète « ce sont les prêtres et les lévites qui firent monter l’arche ».
Rassurons-nous
donc, aucune main profane ne s’est approchée de l’Arche et des trésors !
A Sion, il y eu tant de sacrifices qu’on ne pouvait les dénombrer. La joie y est exubérante mais si Dieu y est présent, c’est à l’ombre de la nuée, une nuée qui a accompagné Israël durant son exode, signe de la fidélité de Dieu.
Jésus
est le seul « agneau » non pas sacrifié mais qui s’offre lui-même. Non pour la
gloire d’un dieu, mais pour sauver les hommes. La joie y est peut-être plus
discrète, et pourtant Dieu est bien là, et Jésus est tout donné, sans distance.
Voilà donc deux visages de Dieu, tout en contraste, en opposition. Mais tous deux peuvent nous éclairer.
Les
tables de pierre – comme le redit le texte -
« y ont été placées par Moïse au mont Horeb, quand le Seigneur avait
conclu alliance avec les fils d’Israël, à leur sortie de l’Égypte ».
Un
Dieu donc auquel nous pouvons rendre hommage, car il est digne de notre
reconnaissance, de notre adoration. Notre prière est alors liturgie d’un peuple
qui rend gloire à son Dieu.
Tournons-nous
vers lui avec un cœur confiant, un cœur aimant.
Jésus
est venu nous révéler le Père. Prions-le pour que vienne son Règne, mais
demandons-lui aussi le pain de ce jour. Tournons-nous ensemble vers notre père.
Seigneur
Jésus, ta venue parmi ton peuple a été préparée durant des millénaires.
Ta
fidélité s’est manifestée à travers tout.
Mais
c’est en toi que nous avons enfin découvert la proximité de notre Dieu.
Donne-nous
d’avancer toujours sur cette voie et de découvrir de plus en plus ta présence
auprès de nous.
Nous
te le demandons avec confiance, toi qui vis avec le Père et l’Esprit,
aujourd’hui et pour toujours.
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