lundi 7 février 2022

Liturgie de la Parole, 5e lundi TO

 (Rosy)

 Introduction

Nous voici aujourd’hui en présence de textes relativement connus.

Cependant, le fait de les lire en parallèle les éclaire d’une lumière nouvelle et nous en permet la re-découverte.

Il me semble qu’en se faisant mutuellement écho, ces deux textes nous posent la question :

« Où est Dieu ? » et donc « Qui est Dieu ? » 

Il n’y a pas de question plus fondamentale et c’est avec elle que je nous propose d’écouter les lectures. Nous les accueillerons après le chant des psaumes.

 Commentaire

Le livre des Rois nous raconte un jour exceptionnel, unique, décisif : celui de l’installation de l’Arche d’Alliance dans le Temple que Salomon a enfin réussi à construire.

C’est une maison somptueuse, comme il le dit lui-même. Une maison où Dieu « demeurera pour toujours », mais seul, enfermé en quelque sorte.

L’évangile de Marc nous décrit au contraire un jour banal fait du quotidien de Jésus.

Lui est sorti – avec ses disciples – et il parcourt toute la région ; il se rend dans les villages, les villes et leurs places, les campagnes… On ne lui connaît pas de maison personnelle et nous savons « qu’il n’a pas où reposer la tête. » Avec Salomon, on passe de la Tente (de la Rencontre) au temple, mais Jésus n’a même pas de tente…

 Lors de l’installation de l’Arche, tout est somptueux, tout est à la gloire d’un Dieu, depuis la construction (avec le cèdre, le bronze…) jusqu’aux trésors « de la Maison du Seigneur » et ceux « de la Maison du Roi », avec tous les objets sacrés.

Dans l’Arche, c’est le vide – à part les tables de la Loi ; Dieu est là, mais inaccessible.

L’Arche (Dieu) est entourée de tous les notables, les « grands » ; une incise – supprimée dans notre passage – répète « ce sont les prêtres et les lévites qui firent monter l’arche ».

Rassurons-nous donc, aucune main profane ne s’est approchée de l’Arche et des trésors !

 Et Jésus ? Il est aussi entouré, mais par les malades et les infirmes. Par les « petits » : il se laisse approcher et même toucher !

A Sion, il y eu tant de sacrifices qu’on ne pouvait les dénombrer. La joie y est exubérante mais si Dieu y est présent, c’est à l’ombre de la nuée, une nuée qui a accompagné Israël durant son exode, signe de la fidélité de Dieu.

Jésus est le seul « agneau » non pas sacrifié mais qui s’offre lui-même. Non pour la gloire d’un dieu, mais pour sauver les hommes. La joie y est peut-être plus discrète, et pourtant Dieu est bien là, et Jésus est tout donné, sans distance.

Voilà donc deux visages de Dieu, tout en contraste, en opposition. Mais tous deux peuvent nous éclairer.

 Le Livre des Rois nous rappelle la gloire de Dieu, sa transcendance, sa fidélité. Dieu qui guide et accompagne son peuple, notamment dans les aventures de l’Arche que rappelle le psaume.

Les tables de pierre – comme le redit le texte -  « y ont été placées par Moïse au mont Horeb, quand le Seigneur avait conclu alliance avec les fils d’Israël, à leur sortie de l’Égypte ».

Un Dieu donc auquel nous pouvons rendre hommage, car il est digne de notre reconnaissance, de notre adoration. Notre prière est alors liturgie d’un peuple qui rend gloire à son Dieu.

 L’évangile, en Jésus, nous révèle le même Dieu, mais en son visage de père, en sa fraternité, sa tendresse, sa compassion. Jésus, plus proche que nous n’osons l’espérer, plus grand que nous ne pouvons l’imaginer. Il nous laisse dans l’émerveillement. Notre prière est alors dialogue secret avec un Dieu qui nous aime personnellement.

Tournons-nous vers lui avec un cœur confiant, un cœur aimant.

 Notre Père

Jésus est venu nous révéler le Père. Prions-le pour que vienne son Règne, mais demandons-lui aussi le pain de ce jour. Tournons-nous ensemble vers notre père.

 Oraison

Seigneur Jésus, ta venue parmi ton peuple a été préparée durant des millénaires.

Ta fidélité s’est manifestée à travers tout.

Mais c’est en toi que nous avons enfin découvert la proximité de notre Dieu.

Donne-nous d’avancer toujours sur cette voie et de découvrir de plus en plus ta présence auprès de nous.

Nous te le demandons avec confiance, toi qui vis avec le Père et l’Esprit, aujourd’hui et pour toujours.


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