vendredi 4 février 2022

Liturgie de la Parole, 4e Vendredi TO

 (SMJn Noville)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

La liturgie propose deux textes.

Dans chacun d’eux, un homme est mis en évidence.

Cet homme est bénéficiaire d’une « mise à part » : David, dans le livre de Ben Sira ; Jean le Baptiste, dans l’évangile de Marc.

Mais quels sont les traits de ces deux hommes ?

En quoi sont-ils mis à part ?

« Il invoqua le Seigneur Très-Haut qui a mis dans sa main la vigueur pour supprimer le puissant guerrier et pour exalter la force de son peuple »

La force de David, c’est de s’être « laissé faire », de permettre à Dieu de passer par Lui pour déployer sa force.

Bien plus, « dans tout ce qu’il a fait, il a célébré la louange du Saint, du Très-Haut, en proclamant sa gloire »

Quant à Jean le Baptiste, l’histoire sordide qui le mena à la mort laisse poindre le trait qui caractérise sa mise à part : « Jean lui disait : ‘Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère’ »

Sa mise à part, c’est la parole qu’il prononce au nom de la justice de Dieu.

Comme David, Jean le Baptiste laisse la place à Dieu et ici, à Sa Parole…

Dans le sillage de ces deux hommes éminents, nous pouvons nous poser la question : en quoi nous concerne cette « mise à part » ?

Ecoutons les lectures du jour et recueillons du Seigneur la Parole qu’Il nous destine aujourd’hui…

 

Méditation

« Mis à part ».

Dans le Premier Testament, la « mise à part » visait le retranchement de la meilleure part de l’animal sacrifié à Dieu.

De même, la tribu de Lévi bénéficie de cette « mise à part » : « Parmi les fils d’Israël, tu mettras à part les lévites, et les lévites seront à moi » (Nb 8, 14)

Et puis, le peuple d’Israël, « mis à part » pour appartenir à Dieu : « Soyez saints pour moi, car moi, le Seigneur, je suis saint, et je vous ai mis à part d’entre les peuples pour que vous soyez à moi » (Lv 20, 26)

Dans le Second Testament, Paul revendiquera cette « mise à part » pour sa mission : « Mais Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ; et il a trouvé bon de révéler en moi son Fils, pour que je l’annonce parmi les nations païennes… » (Gal 1, 15-16)

Les lectures du jour présentent deux « mises à part » : David, dans le Premier Testament ; Jean le Baptiste, dans le Second.

Toutes ces « mises à part » relèvent du registre de la sacralité.

Dans une opposition entre « sacré » et « profane ».

Avec la venue de Jésus, ce registre est balayé, au profit de celui de « sainteté ».

Tous « saints », tous appelés à la sainteté, selon l’exhortation apostolique du pape François[1].

Dès lors, ne sommes-nous pas tous « mis à part » ?

Par notre baptême, nous avons été mandatés, envoyés, missionnés.

 Prenons un temps de silence pour laisser résonner en nous ce terme de « mise à part », de « sainteté », pour en sentir les implications et en percevoir les exigences.

Et laissons-nous renouveler dans notre vocation, aujourd’hui…

L’Esprit-Saint nous appelle ! Dieu compte sur nous !

Et laissons-nous rejoindre par cette parole de Madeleine Delbrêl :

« L’appel du Christ reste le même pour les chrétiens du monde entier et de tous les temps. Mais chacun est interpellé là où il est, au jour qu’il est, dans sa vie et dans sa peau »

 

Temps de silence

 

Notre Père

Avec Jésus, redisons la prière des enfants de Dieu…

 

Oraison

Seigneur, comme tu le fis pour David et Jean le Baptiste, tu nous mets à part et nous confies une mission. Tu nous appelles à la Sainteté, tu nous revêts de la force de ton Esprit et tu nous envoies... Accorde-nous d’être enracinés dans ta Parole, celle qui nous créa et nous recrée aujourd’hui, afin que nous chantions avec le psalmiste : « Notre Dieu a des chemins sans reproche, la parole du Seigneur est sans alliage, il est un bouclier pour qui s’abrite en lui ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles.

 

Bénédiction

Que le Seigneur, qui nous a mis à part parce qu’Il nous aime, nous bénisse et nous garde…

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