(SMJn Noville)
Introduction
Nous
voici rassemblés en communauté, en Eglise.
La
liturgie propose deux textes.
Dans
chacun d’eux, un homme est mis en évidence.
Cet
homme est bénéficiaire d’une « mise à part » : David, dans le
livre de Ben Sira ; Jean le Baptiste, dans l’évangile de Marc.
Mais
quels sont les traits de ces deux hommes ?
En
quoi sont-ils mis à part ?
« Il
invoqua le Seigneur Très-Haut qui a mis dans sa main la vigueur pour supprimer
le puissant guerrier et pour exalter la force de son peuple »
La
force de David, c’est de s’être « laissé faire », de permettre à Dieu
de passer par Lui pour déployer sa force.
Bien
plus, « dans tout ce qu’il a fait, il a célébré la louange du Saint, du
Très-Haut, en proclamant sa gloire »
Quant
à Jean le Baptiste, l’histoire sordide qui le mena à la mort laisse poindre le
trait qui caractérise sa mise à part : « Jean lui disait : ‘Tu n’as
pas le droit de prendre la femme de ton frère’ »
Sa
mise à part, c’est la parole qu’il prononce au nom de la justice de Dieu.
Comme
David, Jean le Baptiste laisse la place à Dieu et ici, à Sa Parole…
Dans
le sillage de ces deux hommes éminents, nous pouvons nous poser la
question : en quoi nous concerne cette « mise à part » ?
Ecoutons
les lectures du jour et recueillons du Seigneur la Parole qu’Il nous destine
aujourd’hui…
Méditation
« Mis
à part ».
Dans
le Premier Testament, la « mise à part » visait le retranchement de la
meilleure part de l’animal sacrifié à Dieu.
De
même, la tribu de Lévi bénéficie de cette « mise à
part » : « Parmi les fils d’Israël, tu mettras à part les
lévites, et les lévites seront à moi » (Nb 8, 14)
Et
puis, le peuple d’Israël, « mis à part » pour appartenir à
Dieu : « Soyez saints pour moi, car moi, le Seigneur, je suis saint,
et je vous ai mis à part d’entre les peuples pour que vous soyez à moi »
(Lv 20, 26)
Dans
le Second Testament, Paul revendiquera cette « mise à part »
pour sa mission : « Mais Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma
mère ; dans sa grâce, il m’a appelé ; et il a trouvé bon de révéler en moi son
Fils, pour que je l’annonce parmi les nations païennes… » (Gal 1, 15-16)
Les
lectures du jour présentent deux « mises à part » : David,
dans le Premier Testament ; Jean le Baptiste, dans le Second.
Toutes
ces « mises à part » relèvent du registre de la sacralité.
Dans
une opposition entre « sacré » et « profane ».
Avec
la venue de Jésus, ce registre est balayé, au profit de celui de « sainteté ».
Tous
« saints », tous appelés à la sainteté, selon l’exhortation
apostolique du pape François[1].
Dès
lors, ne sommes-nous pas tous « mis à part » ?
Par
notre baptême, nous avons été mandatés, envoyés, missionnés.
Et
laissons-nous renouveler dans notre vocation, aujourd’hui…
L’Esprit-Saint
nous appelle ! Dieu compte sur nous !
Et
laissons-nous rejoindre par cette parole de Madeleine Delbrêl :
« L’appel
du Christ reste le même pour les chrétiens du monde entier et de tous les
temps. Mais chacun est interpellé là où il est, au jour qu’il est, dans sa vie
et dans sa peau »
Temps
de silence
Avec
Jésus, redisons la prière des enfants de Dieu…
Oraison
Seigneur,
comme tu le fis pour David et Jean le Baptiste, tu nous mets à part et nous
confies une mission. Tu nous appelles à la Sainteté, tu nous revêts de la force
de ton Esprit et tu nous envoies... Accorde-nous d’être enracinés dans ta
Parole, celle qui nous créa et nous recrée aujourd’hui, afin que nous chantions
avec le psalmiste : « Notre Dieu a des chemins sans reproche, la
parole du Seigneur est sans alliage, il est un bouclier pour qui s’abrite en
lui ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité, qui
règnes avec Toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles.
Bénédiction
Que le
Seigneur, qui nous a mis à part parce qu’Il nous aime, nous bénisse et nous
garde…
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