lundi 26 octobre 2020

Célébration du 30e lundi du Temps ordinaire

(sr Myrèse) 

Introduction : Soyez bons, ayez des tripes ! ainsi pourrait-on traduire les premiers mots de l’épître d’aujourd’hui. Oui, st Paul, va nous exhorter à la vie en Christ, tissée dans l’amour, le respect, le pardon. Oui, nous sommes appelés à la lumière. Accueillons cette lumière qu’est Jésus, et devenons avec lui lumière. Prenons un petit temps de silence pour entrer dans cette liturgie, pour déposer devant Jésus, tout ce qui en nous appartient au monde des ténèbres, tout ce qui pèse sur nous, nous fait ployer, nous courbe. Ensuite, avec toute l’Eglise nous chanterons les psaumes, prière du Christ, prière de l’humanité.

 

Après l’évangile : Voici un texte d’Evangile connu ! faut-il encore le commenter ? et bien oui, il est connu ! c’est clair ! mais l’Evangile n’est pas là pour satisfaire une quête maladive de nouveauté, mais pour que nous le vivions. Alors la question n’est plus : vous connaissez cette page ? mais la vivez-vous ?

Qui est cette femme ? ce pourrait être chacun, chacune de nous. Ce peut-être notre humanité tout entière. Que sommes-nous venus chercher en ce moment de liturgie ? qu’est-ce qui nous courbe, nous replie ? depuis longtemps ? 18 ans !!! dans le livre des juges, par deux fois, Dieu suscite un juge après 18 ans d’oppression du peuple par un peuple voisin. Et alors Dieu intervient, il envoie un libérateur. Ici, il envoie son fils ! son bien-aimé.

Ici, une femme vit courbée depuis 18 ans. Elle doit y être habituée, elle doit ne plus trop s’en rendre compte, elle doit avoir trouvé le moyen de tourner la tête sur le côté pour voir ce qui se passe, elle doit avoir l’habitude de contempler ses pieds, elle doit connaître les obstacles du chemin par cœur. Peut-être s’émerveille-t-elle quand même des petites fleurs du chemin. Mais elle va courbée, comme ployant sous un fardeau, tellement inscrit en son existence. Elle n’imagine plus pouvoir en être délivrée. Elle ne se présente pas à Jésus pour demander une guérison, elle ne cherche pas à le toucher à la dérobée, comme l’on fait d’autres. Non, elle est là, à la synagogue, car c’est sabbat.

Et Jésus la voit. Laissons-nous regarder ainsi de l’intérieur. Vous sentez le regard de Jésus se poser sur vous. Elle ne croise probablement pas le regard de Jésus, elle est courbée. Alors il lui parle. Il lui annonce sa libération. Et puis, il lui impose les mains. Un regard, une parole, un toucher. Et voici la femme libérée, redressée. Elle doit en perdre un brin l’équilibre, car elle était tellement habituée à porter son poids ainsi, dans la courbature, et la voici toute droite. Et la voici qui rend gloire à Dieu.

Vous sentez en vous le chemin du regard, de la parole, des mains de Jésus. Percevez-vous son initiative pour vous aujourd’hui : que veut-il dénouer en vous aujourd’hui ? que veut-il déplier ? qu’est-ce qui en vous était ainsi écrasant au point de vous courber.

Alors bien sûr, autour cela murmure ! le sabbat on chôme, et vous le savez, Jésus dit « non » ! le sabbat, c’est le jour par excellence pour célébrer la libération. C’est le jour par excellence pour venir se placer sous le regard, la parole, la main de Dieu. Ne privons pas Dieu de sa joie de libérer, de sauver.

Plaçons-nous sous son regard, sous sa parole, sous sa main. « Femme, te voilà délivrée de ton mal ».  A chacun, chacune, de remplacer ce « femme », par son prénom. « te voilà délivrée de ton mal ».

 

Invitation au Notre Père : Jésus, avec toi, nous voulons suivre la voie de l’amour, c’est pourquoi, avec toi, nous redisons la prière que tu nous as enseignée :

 

Prière de conclusion : Seigneur, tu es venu en notre monde blessé, tu es venu à la rencontre de notre humanité, courbée, repliée, écrasée. Seigneur, tu es venu rendre à chacun la joie du salut. Nous t’en prions que ton salut aujourd’hui encore touche les cœurs, libère chacun des liens qui le retiennent captifs ! Seigneur accueille notre action de grâce pour la merveille de ton salut ! Nous t’en prions, par Jésus le Christ, notre sauveur !

 

Bénédiction : que le Dieu libérateur…


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