vendredi 23 octobre 2020

Célébration du 29e vendredi du Temps ordinaire

 Introduction [1] :

 Bonjour. Bienvenue à la table de la Parole.

Avez-vous prévu short, lunettes & chapeau de soleil ou grosses chaussettes, parka & bonnet ou simplement un léger pull ?  Qu’annonce la météo ?

Nous sommes de plus en plus objectifs et fins dans la perception de la météo de la nature qui nous entoure … parfois aussi dans la perception de la météo d’une communauté, d’un membre de la famille, d’un collègue, d’une sœur. Mais qu’en est-il de notre climat intérieur personnel ? Suis-je aussi fine dans son analyse, dans son jugement ? Quel temps fait-il dans mon intérieur ? Quels signes me donnent mon intérieur ? Aujourd’hui ? Maintenant ? Quels aspects me permettent de déceler ta présence dans ma vie ?

 Viens, Esprit Saint, souffler le brouillard de notre regard.

Viens, Esprit Saint, laver & dilater notre cœur.

Viens, Esprit Saint, modeler nos entrailles à l’image & à la ressemblance de celles de notre Père.

 Oui, toi qui révèles à ceux qui sont à hauteur d’humus le mystère de ton Royaume, envoie ta lumière ; qu’elle nous guide dans le discernement de ta volonté de réconciliation et de paix sur notre chemin afin que nous en devenions acteur.

 Après l’évangile [2] :

 Choisir de se mettre en route, choisir/accepter de marcher avec quelqu’un d’A/autre … vers un A/autre.  Au fond de nous, n’aurions-nous pas soif de réconciliation, réconciliation avec nos différences, avec notre météo intérieure, réconciliation au-delà de nos différences ?

 L’aspect de la terre et du ciel vous savez le juger ; mais le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? (Lc 12,56)    Commentaire de Saint Augustin

 Quelqu’un, mis en éveil et touché peut-être par mes paroles, se demande : « Quel bien dois-je chercher ?  Où le trouver ? »  A toi qui cherches, voici ma réponse : « Le vrai bien est celui que tu ne peux pas perdre malgré toi ! Ton or, tu peux le perdre sans le vouloir ; ta maison, ta situation et ta santé elle-même, tu peux les perdre aussi, sans que tu le veuilles ; mais le Bien qui te rend vraiment bon intérieurement, comme tu ne Le reçois pas malgré toi, tu ne peux Le perdre non plus malgré toi.  Quel est donc ce Bien ? Toi qui cherches, écoute le Psalmiste qui parle d’un grand Bien, c’est peut-être Celui que nous cherchons : « Fils des hommes (dit-il), aurez-vous donc toujours le cœur appesanti ? »

 (…) Et le Psalmiste nous montre quel Bien il nous faut chercher.  Désormais, le Christ est venu ; Il a été glorifié, Il est ressuscité et Il est monté au ciel. Désormais, le Christ est prêché jusqu’aux extrémités de la terre.  Aurez-vous donc toujours le cœur appesanti ?  Jusques à quand ?  (…) Pourquoi toujours aimer la vanité et courir après le mensonge ? Vous recherchez encore ce qui brille, les plaisirs frivoles et éphémères ! Quoi ! Le Christ a été exalté si merveilleusement dans la gloire, et vous, vous recherchez encore tout cela ?

 Introduction au Notre Père 1 :

Donne-nous sans cesse, Seigneur,  ce sentiment d’urgence et d’imminence de ta venue afin que, détachés de nos passions terrestres, nous préparions tes chemins au sein de l’Humanité.  Pour cela, nous avons reçu de toi un « aide-mémo », un almanach, afin de nous souvenir de l’essentiel, de le percevoir :   Notre Père qui est aux cieux ...

 Oraison finale 1 :

Nourrissons notre espérance en décelant et méditant, grâce à ton Esprit, les signes des temps, offerts par toi : ces moments d’enrichissement, de déstabilisation, d’appauvrissement, de structuration ; car de tout temps Père tu nous signifies ton amour, ton désir de partager votre communion trinitaire.

Ainsi soit il, ton Royaume déjà présent et à ad-venir.                Amen



[1]Inspiration des prières du missel Ephata, tome 3, pp 1363-1367, et du commentaire du carme Jean Lévêque sur le verset Luc 12,56.

[2] Parole de Dieu, langage des hommes, tome 2, p 418.

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