Ps 126
1 Si le Seigneur ne bâtit la maison,
les bâtisseurs travaillent en vain ;
si le Seigneur ne garde la ville,
c'est en vain que veillent les gardes.
2 En vain tu devances le jour,
tu retardes le moment de ton repos,
tu manges un pain de douleur :
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.
3 Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,
des enfants, la récompense qu'il accorde ; *
4 comme des flèches aux mains d'un guerrier,
ainsi les fils de la jeunesse.
5 Heureux l'homme vaillant
qui a garni son carquois de telles armes !
S'ils affrontent leurs ennemis sur la place,
ils ne seront pas humiliés.
Viens Esprit Saint, viens redire
ces paroles en nos cœurs, donne-nous de croire que nous recevons tes dons en
surabondance, en tous temps.
Voilà encore un de ces psaumes qui nous rejoint directement, qui résonne en
notre vie.
Bien sûr, on reste dans les psaumes de montées, et le temple (la maison)
ainsi que Jérusalem (la ville) sont toujours bien présents. Redite aussi la
certitude que c’est Dieu qui travaille, qui vainc les ennemis, et qui accorde
récompense au travers de la postérité.
Le premier verset ressemble à un dicton de la sagesse populaire « Si le Seigneur ne bâtit la maison » ;
chez les Hébreux, dans le quotidien, cette expression « bâtir la
maison » signifiait soit construire un édifice, soit fonder une famille.
Mais nous pouvons encore l’élargir à toutes nos actions. Nous ne pouvons donc
que nous sentir concernés.
Si nous ne travaillons pas « avec » le Seigneur, alors nous
travaillons – nous nous fatiguons – « en vain ». Ce mot revient
trois fois de suite dans notre psaume. La traduction littérale donne « pour du vide ont peiné ceux qui la
bâtissent. » Est ainsi exprimée la notion de peine, de poids du
travail… pour du vide ! Ce mot revient souvent dans le psautier, il
équivaut à celui de vanité, de rien, de néant.
Le verset 2 va clairement illustrer cet activisme : se lever
(trop) tôt, se coucher (trop) tard… cela n’aboutit qu’au vide ! Sans
l’aide de Dieu, la peine de l’homme n’aboutit à rien ! Tout l’effort de l’homme,
toute son agitation n’aboutit pas si Dieu n’est pas de la partie ! C’est
une alliance concrète dans laquelle nous sommes appelés à nous engager,
humblement.
Et pour encore insister, vient cette affirmation si sereine : « Dieu comble son bien-aimé quand il dort ».
De jour comme au long des nuits, dans le travail comme dans le repos, dans la
méditation comme dans l’abandon… nous sommes comblés !
Seigneur Dieu, sans toi, nous nous agitons en vain. Mais tu là, dans
notre quotidien. Tu bâtis avec nous, tu nous gardes, tu veilles auprès de nous,
tu nous combles de tes bienfaits. Consolide l’œuvre de nos mains !
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