Ps 100
Je
marcherai d'un cœur parfait avec ceux de ma maison ;
3 je
n'aurai pas même un regard pour les pratiques démoniaques.
Je haïrai
l'action du traître qui n'aura sur moi nulle prise ;
4 loin de
moi, le cœur tortueux !
Le
méchant, je ne veux pas le connaître.
Viens Esprit Saint, que cette parole veille dans
nos cœurs pour nous conduire sur ton chemin.
Le priant
– le roi – continue de parler de lui, de son intention.
« Je marcherai d'un cœur parfait » : revient
l’idée du chemin et de la perfection, ce qui mérite de s’y attarder un peu.
La
« perfection » apparaît peu dans la Bible. Jésus l’emploie deux fois
(chaque fois chez Matthieu) : « Soyez parfaits comme votre Père est
parfait » et « si tu veux être parfait… ». Mais être
« parfait » suppose un certain accomplissement, fut-il dans l’amour.
Nous trouvons sans doute plus juste en ce qui nous concerne de parler d’un
chemin de « perfection », un mouvement de croissance, de maturation.
Nous sommes toujours en route vers cette « perfection », nous ne
pouvons toujours qu’y tendre. Non certes comme un but décourageant qui
s’éloigne autant qu’on s’en rapproche. Plutôt comme une visée sur laquelle on a
les yeux fixés, dans la joie qu’on éprouve à progresser, à se construire, à
grandir… en amour. C’est bien un chemin sur lequel nous marchons…
« avec ceux de ma maison » : le
psalmiste sort maintenant de son point de vue unique pour englober dans sa
démarche ceux de sa maison : les siens, sa maison royale, sa famille, … à
traduire selon chacun ! En tous cas apparaît ici la notion de « communauté »,
de solidarité peut-être, en tous cas d’encouragement mutuel.
« je n'aurai pas même un regard » : si l’auteur entraîne toute sa maison sur le
chemin de la perfection, c’est-à-dire de la fidélité à son Dieu, c’est dans un
même mouvement qu’il se détourne des « autres » et il le dit avec
vigueur : pas même un regard !
Ces deux versets sont tout entiers dans ce mouvement de refus : ne pas
regarder, ne pas être pris, ne pas être proche, ne pas connaître même. Qui sont
donc ces « autres » ? L’opposition est claire entre le cœur « parfait »
que revendique le psalmiste, et le cœur « tortueux » de ceux qu’il
voit comme une menace pour lui-même et les siens. Voilà qui nous aide à
comprendre ce terme de « parfait » : le contraire de tortueux
est bien un cœur droit, unifié, fidèle.
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