mardi 14 août 2018

Ma prière te cherche.

Ps 87, 12-15
12 Qui parlera de ton amour dans la tombe,
de ta fidélité au royaume de la mort ?
13 Connaît-on dans les ténèbres tes miracles,
 et ta justice, au pays de l'oubli ?

14 Moi, je crie vers toi, Seigneur ;
dès le matin, ma prière te cherche :
15 pourquoi me rejeter, Seigneur,
pourquoi me cacher ta face ?

Viens Esprit de vie , viens me garder dans la persévérance à chercher Dieu.

« Amour... fidélité... miracles... justice » : Chaque ligne proclame à sa manière Dieu tel qu'il s'est manifesté dans sa relation à son peuple, au croyant. Cette relation sert de point d'appui pour interpeller le Seigneur, lui mettre devant les yeux l'évidence qu'un mort ne peut parler de lui, l'annoncer, être son témoin. Le pays de la vie larvaire est le pays de l'oubli : pas de connaissance - de  reconnaissance - de Dieu. Alors, Seigneur, si tu veux être connu et reconnu, à toi d'agir !

De nouveau il crie « vers toi », « dès le matin » sa prière est une quête : il est un chercheur de Dieu. Tel est son être profond. Ce ne sont pas des mots, mais sa dynamique de vie.
Pourquoi ? Pourquoi ? Cette interrogation lancinante, cette demande de sens. Le paradoxe entre «« Amour, fidélité, miracles, justice » et « me rejeter… me cacher ta face ». : Seigneur ça ne colle pas ! Est-il possible que tu me rejettes? (voir Isaïe 49, 14-16)

Que cherches-tu ? QUI cherches-tu ?
Saint Benoît nous invite à « fuir absolument l'oubli » (Règle de St Benoît 7, 10). Seigneur garde-moi de vivre au « pays de l'oubli ».
Donne-moi de parler de ton amour, de ta fidélité , de ta justice, non en mots, mais en les rayonnant par ma vie quotidienne.
Donne-moi de persévérer à me tourner « vers toi », à te chercher, même et surtout si je ne comprends pas, si je pense que tu me caches ta face.
Tu ne peux m'oublier (voir Isaïe 49, 14-16):« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Marc 9,24).
Sœur Marie-Christine

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