vendredi 10 août 2018

Un signe


 Ps 85
14 Mon Dieu, des orgueilleux se lèvent contre moi,
des puissants se sont ligués pour me perdre :
ils n'ont pas souci de toi.
15 Toi, Seigneur, Dieu de tendresse et de pitié,
lent à la colère, plein d'amour et de vérité !
16 Regarde vers moi, prends pitié de moi.
Donne à ton serviteur ta force,
et sauve le fils de ta servante.
17 Accomplis un signe en ma faveur ;
alors mes ennemis, humiliés,
verront que toi, Seigneur, tu m'aides et me consoles.

Viens Esprit Saint, viens nous éclairer, viens nous aider à lire tous les signes qui sont sur nos chemins.

Après une référence, si habituelle dans les psaumes, à tous les dangers qui entourent le croyant, voici une très belle interpellation que l’on retrouve à plusieurs reprises dans la Bible : dans d’autres psaumes mais aussi déjà dans l’Exode ou dans les Nombres. Une véritable carte d’identité de Dieu ! Il est le Dieu de tendresse – de pitié – lent à la colère – plein d’amour – et de vérité. De quoi inspirer toute notre méditation…

Et c’est ce Dieu-là qui se penche vers son serviteur, qui le regarde, qui le sauve, qui l’aide, qui le console dans sa tendresse…
L’insistance du priant sur les mots (serviteur, fils de ta servante) incite à penser qu’il est bon pour lui d’être le (fidèle) serviteur, que c’est ce titre même qui lui permet de se tourner en toute confiance vers son maître.

Le psaume se conclut sur une demande inhabituelle, celle de recevoir un signe ! C’est le seul cas de ce genre de demande dans le psautier, et il est au service du témoignage : c’est pour que les ennemis voient l’action de Dieu en faveur de son serviteur.

Ce psaume est formé de beaucoup de fragments d’autres psaumes et, en même temps, il présente une belle structure et quantité d’originalités. Telle est l’insistance sur le Dieu « prêt à pardonner » (v. 5), le Dieu qui « a fait » les nations (v. 9), la demande « d’unifier le cœur » (v. 11), la demande « d’un signe » (v. 17).

Je te bénis, Seigneur, d’être un Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d'amour et de vérité. Donne-moi de te contempler, de me laisser habiter par cette révélation.

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