Ps 88, 16-19
Je prends le relais pour poursuivre la lecture de ce
beau psaume 88 qui chante la louange et la gloire de Dieu…
Après avoir célébré en Dieu le Créateur de toutes
choses, Celui qui a conclu une Alliance avec son peuple, le Dieu qui surpasse
tous les dieux et n’est comparable à aucun d’eux, ainsi que les attributs de
son pouvoir, le psalmiste se tourne vers l’élu, le peuple d’Israël :
(v. 16-17) « Heureux le peuple qui connaît
l’ovation ! Seigneur, il marche à la lumière de ta face ; tout le jour, à ton nom il danse de joie, fier de ton
juste pouvoir »
La première qualité que le psalmiste reconnaît au
peuple est son bonheur de célébrer son Dieu. Le psalmiste fait ainsi part de
son expérience : la joie de chanter Dieu.
Quelle est l’origine de cette joie ?
« Seigneur, il marche à la lumière de ta face ». Il ne peut y avoir
de ténèbres ou d’ombre pour lui, car il a un guide sûr, un compagnon sur le
chemin, la face de Dieu, c’est-à-dire Dieu lui-même.
Cela fait écho à l’histoire d’Israël, lors de la
traversée du désert après la libération de l’esclavage d’Egypte : « Le
Seigneur lui-même marchait à leur tête: colonne de nuée le jour, pour leur
ouvrir la route - colonne de feu la nuit, pour les éclairer; ils pouvaient
ainsi marcher jour et nuit » (Ex 13, 21).
La louange en est débordante et continue
(« tout le jour… »). Le psalmiste confirme que c’est bien le nom de
Dieu qui est source de joie pour le peuple et il s’adresse à Dieu en
« tu » : « à ton nom il danse de joie ».
Aux yeux du peuple, il n’y a pas d’autre Dieu, pas de
semblable à Lui, pas de concurrent possible : « fier de son juste
pouvoir », le peuple reconnaît qu’en Dieu, la justice est de mise, le
pouvoir est légitime, le droit est assuré.
(v. 18) « Tu es sa force éclatante ; ta grâce accroît notre vigueur… »
Le
psalmiste poursuit ici les attributs que Dieu exerce envers son peuple :
il est question de force et de grâce. Remarquons que le psalmiste n’associe pas
« force » et « vigueur », mais « force » et
« grâce », comme si la puissance se revêtait d’un aspect de douceur.
Et cette douceur nous est profitable, puisqu’elle nous rend forts…
(v. 19) « Oui, notre roi est au Seigneur ; notre
bouclier, au Dieu saint d’Israël »
Pour
clarifier le sens du verset, citons la Traduction Œcuménique de la Bible :
« Notre bouclier dépend du Seigneur, et notre roi, du Saint
d’Israël ».
Le
« bouclier » est ce qui protège le soldat : le bouclier du
peuple, c’est son roi. Le psalmiste met en exergue le lien qui unit le roi à
son Dieu. Relation d’attachement, de dépendance, voire de filiation.
La
tradition biblique s’en fait l’écho : « (le Seigneur proclame) … ‘Moi, j’ai sacré mon roi sur Sion, ma sainte
montagne’. Je proclame le décret du Seigneur ! Il m’a dit : ‘Tu es mon fils ; moi,
aujourd’hui, je t’ai engendré’ » (Ps 2, 6-7).
Seigneur,
ces quelques versets de psaume nous entraînent à célébrer ta grandeur. Chacun(e)
de nous veut te reconnaître comme le compagnon sûr et fidèle de nos vies.
Parce que
ta douceur devient notre force et « accroît notre vigueur », nous
n’avons rien à craindre… Tu es toujours là ! Béni sois-tu.
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