C’est
le péché qui parle, au cœur de l’impie,
Pas
de crainte de Dieu devant ses yeux.
Il se voit d’un œil trop flatteur pour trouver et haïr sa faute ;
Il n’a que ruse et fraude à la bouche, il a perdu le sens du bien.
Il prépare en secret ses mauvais coups.
La route qu’il suit n’est pas celle du bien ; il ne renonce pas au
mal.
Psaume
35, 2-5
Viens Esprit de Jésus, viens illuminer nos vies par la Parole.
Viens Esprit de Jésus, apprends-nous à prier.
C’est le péché qui parle, au cœur de
l’impie,
Ce psaume
débute par un regard. Un sage, le psalmiste regarde comment se situe l’impie
devant Dieu, comment il vit en lui-même. Le psalmiste décrit alors ce qu’il
voit. Au cœur de l’impie, en son cœur, comme en son centre : le péché. Le
péché en hébreu, vient d’une racine qui signifie manquer la cible. On pourrait
dire l’impie est à coté de la plaque. Il a manqué son coup.
Et voilà que
cet impie laisse en lui le péché dominer, c’est lui qui parle en lui.
Pas de crainte de Dieu devant ses yeux.
Organes de
contact avec l’extérieur, les yeux de l’impie sont hélas aveuglés. Ils ne
peuvent poser un regard juste sur Dieu. Si seulement ils pouvaient contempler
Dieu en lui-même, tel qu’il est, si seulement les yeux faisaient réaliser à
l’impie que Dieu n’est pas celui qu’il croit. Alors il ne se tient pas devant
Dieu correctement. Il n’y a en lui, nulle crainte de Dieu. La crainte de Dieu
est ce sentiment qui monte dans le cœur de l’homme lorsqu’il contemple son
Seigneur, lorsqu’il découvre son amour. Non point une crainte servile, mais
celle qui monte au cœur de celui qui aime. Comment se montrer digne d’un tel
amour ? comment ne pas blesser un tel amour ?
Il se voit d’un œil trop
flatteur pour trouver et haïr sa faute ;
Savoir se regarder avec le regard même de Dieu, un regard lucide en
même temps que miséricordieux. Voilà qui éviterait l’orgueil, la prétention
d’une part, et le désespoir d’autre part. Avoir un regard juste qui permet de
reconnaître sa faute, et de s’en distancer en la déposant sous le regard de
Dieu.
Il n’a que ruse et fraude à la
bouche, il a perdu le sens du bien.
Non seulement les yeux de l’impie ne sont pas ajustés, mais il en est
de même pour sa bouche. Au lieu qu’elle serve à bénir et rendre grâce, elle
n’émet que ruse et fraude. Au lieu de service la justice et la vérité, elle
sert le mensonge. Elle dévie du droit chemin, éloigne du bien. Vie et mort sont
au pouvoir de la langue, dira ailleurs la Bible.
Il prépare en secret ses mauvais
coups.
Préparer des mauvais coups, le faire en secret… voilà un travers de
plus que le psalmiste dénonce dans le comportement de l’impie.
La route qu’il suit n’est pas
celle du bien ; il ne renonce pas au mal.
En résumé, on retrouve l’idée des deux voies que proposait le
psalmiste dès le psaume 1. Une voie du bien, une du mal. Et le choix de l’une
implique de quitter l’autre.
Seigneur, donne nous de choisir encore et toujours le bien, sous ton
regard. Ouvre nos yeux, ouvre nos cœurs, qu’ils découvrent en toi, le chemin à
suivre, pour mener une vie bonne, ajustée à ton Evangile.
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