Es 41
11
Voici qu’ils seront honteux, couverts d’outrages
tous
ceux qui étaient échauffés contre toi :
ils
seront comme rien et périront,
les
gens en querelle avec toi ;
12
tu les chercheras et tu ne les trouveras plus,
les
gens en lutte avec toi ;
ils
seront comme rien, comme néant,
les
gens en guerre avec toi.
13
Car moi, le SEIGNEUR, je suis ton Dieu
qui
tiens ta main droite,
qui
te dis : « Ne crains pas,
c’est
moi qui t’aide. »
14
Ne crains pas, Jacob, à présent vermine,
Israël,
à présent cadavres,
c’est
moi qui t’aide – oracle du SEIGNEUR –
celui
qui te rachète, c’est le Saint d’Israël.
Viens
Esprit Saint, enlève de nos cœurs la crainte qui les paralyse, donne-nous
d’entendre enfin cette parole où Dieu nous redit sa promesse d’être toujours à
nos côtés.
Voici qu’ils seront honteux, couverts
d’outrages, tous ceux qui étaient échauffés contre toi : ils seront comme rien
et périront, les gens en querelle avec toi ; tu les chercheras et tu ne les trouveras
plus, les gens en lutte avec toi ; ils seront comme rien, comme néant, les gens
en guerre avec toi : les gens en lutte, les gens en guerre, en
querelle… mais aussi les circonstances, les difficultés en nous-mêmes, les
obstacles qui se transforment parfois à nos yeux en montagnes infranchissables…
tout cela deviendra néant, « rien », poussière invisible qu’on
ne trouve même plus…
Car moi, le SEIGNEUR, je suis ton Dieu qui
tiens ta main droite : car la parole du Seigneur s’élève, lui-même
l’affirme, il est mon Dieu, celui qui me tient par la main.
qui te dis : Ne crains pas, c’est moi qui
t’aide : il me soutient, me guide, et il me parle, il me répète
« ne crains pas » « c’est moi » : oui, « le
voici », c’est lui qui vient à mon secours.
Ne crains pas, Jacob, à présent vermine,
Israël, à présent cadavres : les mots ne sont pas jolis, mais nous
disent que Dieu va chercher Jacob jusque dans sa déchéance, dans la mort même.
c’est moi qui t’aide – oracle du SEIGNEUR :
et cela pour lui dire et lui redire : « ne crains pas, c’est moi qui
t’aide » jusqu’à ce que cette parole (oracle !) parvienne enfin à
ses oreilles.
celui qui te rachète, c’est le Saint
d’Israël : Saint ! Cette désignation qui a abouti jusque dans
notre « Sanctus » était déjà une acclamation rituelle avant Esaïe
qu’il a d’ailleurs reprise (6,3) : « Saint,
saint, saint, le Seigneur tout-puissant ». Mais l’expression « Saint d’Israël » est typique d’Esaïe : la sainteté de Dieu
exige et entraîne celle du peuple.
Et ce peuple
va être « racheté » : ce terme se retrouve 23 fois à partir du
chapitre 40 d’Esaïe (le « deutero-Esaïe). En Israël, le
« rachat » désigne l’intervention d’un membre de la famille qui vient
en aide à un parent tombé dans la misère, les dettes, l’esclavage, le veuvage…
Il est son « rédempteur ». Par ces quelques mots, le texte désigne
donc d’abord Dieu comme notre parent ! Il lui attribue une action de
rédemption, thème que reprendra bien sûr le nouveau testament.
Seigneur
Dieu Sauveur, tu es venu sauver tes frères, tu les as rachetés pour qu’ils
retrouvent vie et dignité. Loué sois-tu !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire