Les hommes le destinent au
feu : il en a pris pour se chauffer, il l'a allumé et a cuit du pain. Mais
aussi il a fait un dieu pour l'adorer, il a fabriqué une idole pour se
prosterner devant elle. Il en avait brûlé la moitié au feu, sur cette moitié il
fait rôtir de la viande, la mange et se rassasie ; en même temps il se chauffe
et dit : " Ah! je me suis bien chauffé et j'ai vu la flamme. " Avec
le reste il fait un dieu, son idole, et il se prosterne devant lui, l'adore et
le prie et dit : " Sauve-moi, car tu es mon dieu. " Ils ne savent
pas, ils ne comprennent pas, car leurs yeux sont incapables de voir, et leur cœur
de réfléchir. Pas un ne rentre en lui-même, pas un n'a la connaissance et
l'intelligence de se dire : " J'en ai brûlé la moitié au feu et j'ai cuit
du pain sur ses braises, je rôtis de la viande et je la mange ; avec le reste
je ferais une chose abominable, me prosterner devant un bout de bois! " Il est attaché à de la cendre, son coeur
abusé l'a égaré, il ne sauvera pas sa vie, il ne dira pas : " Ce que j'ai
dans la main, n'est-ce pas un leurre ? "
Isaïe 44, 15-20
Viens Esprit de
Jésus, viens en nos cœurs, tu y seras force, lumière, douceur et paix.
Les hommes le destinent au feu : il en a pris pour se
chauffer, il l'a allumé et a cuit du pain. Mais aussi il a fait un dieu pour
l'adorer, il a fabriqué une idole pour se prosterner devant elle.
Le prophète tourne
en dérision le fabricant d’idole. Il s’est choisi un arbre, il en a tiré un
bout de bois, une part va lui servir de feu pour se réchauffer, pour cuisiner…
et de l’autre part il fabrique une idole, c’est le même bois, et voilà qu’il se
prosterne devant ce bout de bois, œuvre sculptée de ses mains.
Il en avait brûlé
la moitié au feu, sur cette moitié il fait rôtir de la viande, la mange et se rassasie
; en même temps il se chauffe et dit : " Ah! je me suis bien chauffé et
j'ai vu la flamme. " Avec le reste il fait un dieu, son idole, et il se
prosterne devant lui, l'adore et le prie et dit : " Sauve-moi, car tu es
mon dieu. "
La scène est plutôt
cocasse. Et le prophète use de tout son humour pour nous la décrire. On imagine
aisément le tableau. Et on se demande comment aller dire « mon dieu »
à une idole ? mais vraiment sommes-nous conscients de tout ce que nous
risquons d’idolâtrer en notre quotidien ?
Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas, car leurs yeux
sont incapables de voir, et leur cœur de réfléchir.
La prise de
conscience est possible, si seulement, nous acceptons d’ouvrir les yeux, et d’user
de notre intelligence. Pour l’hébreu le cœur est le siège de la réflexion, de
la décision.
Pas un ne rentre
en lui-même,
Savoir s’arrêter et
réfléchir. Rentrer en soi, pour penser, prendre un recul salutaire.
pas un n'a la connaissance
et l'intelligence de se dire : " J'en ai brûlé la moitié au feu et j'ai
cuit du pain sur ses braises, je rôtis de la viande et je la mange ; avec le
reste je ferais une chose abominable, me prosterner devant un bout de bois!
"
La simple
intelligence semble hors de portée, si on ne s’arrête pas pour prendre le temps
de penser. Alors que la description que fait le prophète semble montrer le
chemin si simplement. Regardez ce que vous faites, regardez et tirez les
conclusions semble-t-il nous dire.
Il est attaché à
de la cendre, son coeur abusé l'a égaré, il ne sauvera pas sa vie, il ne dira
pas : " Ce que j'ai dans la main, n'est-ce pas un leurre ? "
L’attachement à l’idole
empêche l’attachement au Dieu unique et vrai, seule source de salut. L’attachement
à l’idole coupe de la réalité de la vie, détourne l’attention.
Seigneur, tourne
nos regards vers toi, résolument. Apprends nous à nous asseoir, à faire
silence, et réfléchir. Que ton Esprit nous enseigne, qu’il soit en nous regard
nouveau sur toute chose.
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