Et moi,
je serai comme un abcès pour Éphraïm, comme une carie pour la maison de Juda. Éphraïm
a vu sa maladie, et Juda, son ulcère ; Éphraïm est allé vers Assour, il a
envoyé des messagers au Grand Roi ; mais lui ne peut vous guérir ni
cicatriser votre ulcère. Car moi, je serai comme un lion pour Éphraïm, comme un
lionceau pour la maison de Juda. Oui, moi, je déchire et je m’en vais,
j’emporte, et personne qui délivre. Je m’en irai, je retournerai en ma demeure,
jusqu’à ce qu’ils s’avouent coupables et recherchent ma face, et que dans leur
détresse ils me cherchent.
Viens
Esprit de Jésus, ouvre nos cœurs, pose ton regard sur nos chemins
Viens
Esprit, donne ta lumière et ta force, pour marcher sur le chemin de l’Evangile.
Et moi, je serai comme un abcès pour Éphraïm, comme
une carie pour la maison de Juda.
L’abcès
et la carie atteignent l’être. La présence du Seigneur pour qui dévie de sa
loi, pour qui refuse sa bonté, est dérangeante. Et le peuple élu qui avait fait
alliance avec le Seigneur, en méprisant cette alliance se blesse lui-même. Qui
peut faire le mal sans en être le premier atteint ?
Éphraïm a vu sa maladie, et Juda, son ulcère ;
Ephraïm
représente le royaume du Nord, Juda celui du Sud. C’est donc toutes les 12 tribus
du peuple de l’alliance qui sont concernées, c’est toutes les tribus qui
découvrent leur mal, qui en souffrent.
Éphraïm est allé vers Assour, il a envoyé des
messagers au Grand Roi ; mais lui ne peut vous guérir ni cicatriser votre
ulcère.
Face à
cette souffrance, face à l’oppression et à la menace qui pèse sur lui, le
royaume du Nord, au lieu de se confier dans le Seigneur, cherche à faire alliance
avec l’Assyrie, dont le roi est désigné ici par le Grand Roi. Le prophète
dénonce cette quête, en annonçant par avance que l’Assyrie ne délivrerait pas
le peuple du mal qui le menace et déjà l’atteint. L’histoire le vérifiera en
montrant Israël assujetti à l’Assyrie, et déporté.
Car moi, je serai comme un lion pour Éphraïm, comme
un lionceau pour la maison de Juda. Oui, moi, je déchire et je m’en vais,
j’emporte, et personne qui délivre.
L’image
est audacieuse ! Le Seigneur, par la bouche d’Osée, se compare à un lion
qui déchire ! Le Seigneur se tient comme l’éducateur de son peuple, qui
tente de le ramener sur le chemin de l’alliance.
Je m’en
irai, je retournerai en ma demeure,
Il va
priver le peuple de son soutien, puisque le peuple le rejette. Il va faire
prendre conscience au peuple de la vie à laquelle il s’engage en repoussant le
Seigneur. Puisque le peuple repousse l’alliance, le Seigneur ne va pas s’imposer,
il se retire, et laisse le peuple assumer ce choix.
jusqu’à ce
qu’ils s’avouent coupables et recherchent ma face, et que dans leur détresse
ils me cherchent.
Mais l’abandon
du Seigneur ne saurait être définitif, si nous sommes infidèles, lui reste
fidèle. Il attend patiemment que nous revenions à lui. Si le peuple se retourne
vers lui, si le peuple le cherche de tout cœur, alors le Seigneur est prêt à
revenir, à montrer sa face.
Seigneur,
fais nous revenir à toi, que ton visage s’éclaire et nous serons sauvés. (Ps
79)
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