Que
ferai-je de toi, Éphraïm ? Que ferai-je de toi, Juda ? Votre
fidélité, une brume du matin, une rosée d’aurore qui s’en va. Voilà pourquoi
j’ai frappé par mes prophètes, donné la mort par les paroles de ma
bouche : mon jugement jaillit comme la lumière. Je veux la fidélité, non
le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.
Viens
Esprit de Jésus, lumière des cœurs
Viens
Esprit de Jésus, source de vie et d’amour
Que ferai-je de toi, Éphraïm ? Que ferai-je de
toi, Juda ?
Le
Seigneur s’interroge au sujet de son peuple, tant du Royaume du Nord que de
celui du Sud. Il ne peut se résoudre à la voir en péril, il ne peut se résoudre
à l’abandonner à son triste sort, là où l’a mené son infidélité, son culte des
idoles, son manque de foi…
Votre fidélité, une brume du matin, une rosée
d’aurore qui s’en va.
Une
fidélité si éphémère, si fragile habite les cœurs.
Voilà pourquoi j’ai frappé par mes prophètes, donné
la mort par les paroles de ma bouche : mon jugement jaillit comme la
lumière.
Le
Seigneur n’agit pas comme quelqu’un qui se venge de l’inconduite de son peuple,
mais qui respecte le choix du peuple, il ne s’impose pas. Il rappelle sa voie
par les prophètes, il rappelle le chemin de vie qu’il propose, il rappelle les
exigences de ce chemin de vie, comme dans le Deutéronome, il rappelle au peuple
que devant lui il y a vie et bonheur, mort et malheur. La conduite du peuple
est déterminante. Le jugement du Seigneur est un jugement de salut, comme veut
l’exprimer la comparaison avec la lumière jaillissante. Le Seigneur apporte la
lumière en nos vies, il révèle par là ce qui est bon, ce qui est bien, mais les
inconduites aussi. En faisant venir nos vies à la lumière, il ouvre la porte à
sa miséricorde.
Je veux la
fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes.
Osée,
comme de nombreux prophètes, dénonce un culte tout extérieur. Il ne suffit pas
de venir rendre le culte pour être en relation avec Dieu. C’est le cœur qui est
le lieu de cette relation. Le Seigneur espère de son peuple, non point un
ritualisme vide de présence, mais bien la fidélité, soutenue par la
connaissance. Jésus reprendra cette parole d’Osée lorsqu’on l’accusera de faire
bon accueil aux pécheurs. Le culte comme tel n’est pas condamné, mais bien le
culte sans profondeur.
Seigneur,
rends-nous présents à toi et à nous-mêmes tandis que nous nous tournons vers
toi, dans la prière silencieuse, dans la lecture de ta parole, dans la
liturgie. Que nous te connaissions, et que notre vie soit tissée de fidélité à
toi.
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