Sonnez du
cor à Guibéa, de la trompette à Rama ; poussez des cris à Beth-Awen, on te
poursuit, Benjamin ! Éphraïm sera une ruine au jour du reproche ;
j’annonce une chose certaine aux tribus d’Israël. Les chefs de Juda sont comme
des gens qui déplacent des bornes ; sur eux, je déverserai, comme des
flots, ma colère. Éphraïm est exploité, le droit est malmené, car on se plaît à
poursuivre le néant.
Viens
Esprit de Jésus, éclaire nos cœurs, qu’ils
découvrent le chemin de la vie
Viens
Esprit de Jésus, habite en nous, que nous agissions en enfants de Dieu
Sonnez du cor à Guibéa, de la trompette à
Rama ; poussez des cris à Beth-Awen, on te poursuit, Benjamin !
Sonner du
cor, de la trompe peut être un appel à la prière, au rassemblement pour la
prière, mais aussi un appel au combat. C’est probablement la deuxième
signification qu’il faut conserver ici. Le Royaume du Nord est coincé entre au
Nord la Syrie avec laquelle il a fait alliance, l’Assyrie qui tente de l’écraser,
et le Royaume du Sud. Guibéa, Rama, sont deux cités-sanctuaires du Royaume du
Sud, elles sont invitées à prendre les armes contre le Royaume du Nord et son
allié syrien. La guerre syro-ephraïmite est sans doute la toile de fond de cet
oracle. Beth-Awen : les commentateurs identifient cette cité à un village
cité à l’est de Beth-El dans la même région. Son nom est quelque peu
significatif : si Bethel signifie maison de Dieu, Beth-Awen signifie
maison de la malfaisance, de l’injustice. Benjamin est le nom de la tribu qui
forme avec Juda le Royaume du Sud. Le territoire de Benjamin est à la frontière
avec le Royaume du Nord.
Éphraïm sera une ruine au jour du reproche ;
j’annonce une chose certaine aux tribus d’Israël.
L’annonce
de la ruine du Royaume du Nord est claire. Cela devrait servir de leçon au
Royaume du Sud, mais il ne semble pas comprendre, aussi lui est de même menacé.
Les chefs de
Juda sont comme des gens qui déplacent des bornes ; sur eux, je
déverserai, comme des flots, ma colère.
Les chefs
de Juda, c'est-à-dire le Royaume du Sud, déplacent les bornes, ils accaparent
donc un terrain qui n’est pas le leur. Cette pratique fait l’objet d’un
interdit dans la loi donnée par le Seigneur (cf Dt 19,14). Elle provoque la
colère du Seigneur qui ne supporte pas l’injustice entre les humains !
Éphraïm est exploité, le droit est malmené, car on se
plaît à poursuivre le néant.
Quand les
chefs dérapent, c’est tout le peuple qui en subit les conséquences. Il est
exploité, car le droit est malmené. Qui
peut dire que ceci n’est pas d’actualité dans de nombreuses contrées de la
terre ? La cause de tant de dérapages ? la poursuite du néant, dit le
prophète. Il faut prendre le temps de se poser, de voir ce que l’on cherche
vraiment, quel sens à notre vie ? quel sens voulons-nous lui donner ?
alors les valeurs qui poursuivent ce sens sont mises en œuvres, celles qui en
écartent sont repoussées. Le néant désigne aussi les idoles dans de nombreux
textes prophétiques. Poursuivre des idoles, entraîne à dévier vers de fausses
sécurités, de fausses routes, au quotidien.
Seigneur,
aujourd’hui, je veux te mettre au centre de ma vie, que tu sois le phare qui
éclaire mon chemin, détermine mes choix.
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