Je
dévasterai sa vigne et son figuier dont elle disait : « Ils sont à
moi, c’est le salaire que m’ont donné mes amants. » Je les changerai en
friche et les bêtes sauvages les dévoreront. Je sévirai contre elle à cause des
jours des Baals, quand elle brûlait pour eux de l’encens, se parait de ses
anneaux et de son collier, et courait après ses amants. Et moi, elle
m’oubliait ! – oracle du Seigneur.
Osée 2, 14-15 (traduction liturgique)
Viens
Esprit de Jésus, conduis-nous sur tes chemins
Viens
Esprit de Jésus, révèle-nous le visage du Père.
Je dévasterai sa vigne et son figuier dont elle
disait : « Ils sont à moi, c’est le salaire que m’ont donné mes
amants. » Je les changerai en friche et les bêtes sauvages les dévoreront.
La
conduite du peuple est telle, que Dieu pour lui être fidèle, ne peut que tenter
de l’inviter à prendre conscience de sa conduite, pour la quitter. Si le peuple
se tourne vers d’autres dieux, croyant y trouver les bienfaits tels vigne et
figuier, Dieu comme sage éducateur va lui montrer qu’il n’en est rien. Et voilà
le Dieu créateur, source de tout bien, condamné à dévaster son œuvre. Comme
l’écrit E Jacob, Dieu n’a d’autre solution pour montrer l’absurde de la
conduite du peuple, que d’adopter lui-même une conduite absurde !
Je sévirai contre elle à cause des jours des Baals,
quand elle brûlait pour eux de l’encens, se parait de ses anneaux et de son
collier, et courait après ses amants.
Pour
tenter d’ouvrir au peuple un chemin de bonheur, il faut d’abord lui faire
réaliser que le chemin qu’il a pris est un chemin de malheur, un chemin
d’illusions, de vanité…
Et moi, elle m’oubliait ! – oracle du
Seigneur.
Cri de détresse du Seigneur, plainte du Dieu
tout amour, son peuple l’oublie ! Alors que la mémoire des œuvres de Dieu
est sans cesse dans la bouche du fidèle, le peuple entier semble avoir oublié
son histoire, ses racines, le salut de Dieu, il semble filer vers un nouvel
esclavage, une nouvelle captivité, oubliant la captivité d’Egypte, oubliant la
longue traversée du désert, oubliant le don de la terre, oubliant surtout
l’auteur de ces dons, de cette délivrance.
Seigneur, garde-moi de l’oubli. Apprends-moi
au quotidien à faire mémoire. Apprends-moi à relire ma journée, mon histoire
personnelle, pour y découvrir ta présence, ton œuvre, ton appel aujourd’hui.
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