mercredi 30 décembre 2015

Comme un four brûlant



Dans leur malice, ils amusent le roi, et par leurs mensonges, les princes. Tous, ils sont adultères, comme un four brûlant, que le boulanger cesse d’attiser depuis qu’il a pétri la pâte jusqu’à ce qu’elle ait levé. Au jour de notre roi, les princes, embrasés par le vin, se rendent malades ; on tend la main aux railleurs. Par leur complot, ils ont rendu leur cœur pareil au four dont le boulanger sommeille toute la nuit et qu’un feu violent fait brûler au matin. Tous, comme un four, ils sont embrasés : ils dévorent leurs juges ; tous leurs rois sont tombés, pas un d’entre eux ne crie vers moi !
 Osée 7, 3-7  (traductionliturgique

Viens Esprit de Jésus,illumine ce jour de ta clarté

Dans leur malice, ils amusent le roi, et par leurs mensonges, les princes.
Le passage que nous lisons aujourd’hui est réputé obscur parmi les exégètes. Il nous faut accepter que nous ne saisissons pas toujours ce que l’auteur a voulu dire, à quels événements il fait allusion, etc. Les versets présents semblent manifester le peu de cas que fait le peuple de ses rois, de ses princes. Ils les amusent par leur malice, mais ne les respectent pas. Dans le Royaume du Nord l’instabilité politique est forte avec des changements de rois, de dynasties très fréquents. Le peuple a tôt fait de repousser ceux qu’ils avaient auparavant acclamés.

Tous, ils sont adultères, comme un four brûlant, que le boulanger cesse d’attiser depuis qu’il a pétri la pâte jusqu’à ce qu’elle ait levé.
Osée nous avait habitué à l’image des épousailles, de la prostitution, etc. Maintenant il utilise une image boulangère. Serait-il du métier ? nous n’en savons rien. Tous adultères : il semble ici qu’il use de cette image pour décrire les relations du peuple à son roi, il en change bien facilement… ils s’échauffent pour un et puis le laissent bien vite tomber.

Au jour de notre roi, les princes, embrasés par le vin, se rendent malades ; on tend la main aux railleurs. Par leur complot, ils ont rendu leur cœur pareil au four dont le boulanger sommeille toute la nuit et qu’un feu violent fait brûler au matin.
Les complots contre les rois se succèdent rapidement, les princes s’emballent pour prendre la place du roi, ils sont comme un feu qui couve, prêt à s’enflammer.

Tous, comme un four, ils sont embrasés : ils dévorent leurs juges ; tous leurs rois sont tombés, pas un d’entre eux ne crie vers moi !
Où Osée voulait-il en venir par cette image ? nous y voici : l’instabilité politique, l’instabilité des juges et des rois, ruine le Royaume. Les solutions que la politique fait chercher dans les alliances risquées avec la Syrie entre autres, pèchent toutes par un point essentiel : personne ne se tourne vers le Seigneur, personne ne le consulte, personne ne cherche à éclairer son esprit, à discerner le chemin le plus sage, en se tournant vers le Seigneur. La loi que le Seigneur a donnée comme chemin de vie, n’est plus lue, n’est plus connue, n’est plus vécue. Dans la situation de détresse où se trouve le Royaume du Nord, personne ne se tourne vers le Seigneur…

Seigneur, apprends-nous à te placer au cœur de tous nos questionnements, de tous nos discernements. Que ton Esprit nous éclaire encore et toujours, tout au long du jour.

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