Ne parlez pas mal les uns des autres, frères. Celui qui parle mal d’un
frère, ou juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Mais si tu juges
la loi, tu n’es pas réalisateur de la loi mais juge. Un seul est législateur et
juge, celui qui peut sauver et perdre. Mais toi qui es-tu pour juger le
prochain ?
Jacques 4, 11-12
Viens
Esprit de Jésus, enseigne-moi le chemin de la vie.
Viens
Esprit de Jésus sois dans mon cœur et sur mes lèvres.
Ne parlez pas mal les uns des
autres, frères.
St Jacques considère la relation entre frères au sein de la communauté.
IL y constate des comportements qui ne conviennent pas, il est clair : il
s’agit de ne pas parler mal les uns des autres. Qu’elle que soit l’intention :
on peut vouloir corriger l’autre, on peut sous prétexte d’édifier une
communauté de « parfaits » vouloir dénoncer ce qui nous semble mal
dans le comportement d’autrui. Il est bien difficile parfois d’avoir une parole
juste, une parole qui édifie le frère, qui édifie la communauté.
Celui qui parle mal d’un
frère, ou juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi.
St Jacques s’appuie sur la loi, pour se faire incisif sur cette
question. La loi de liberté, la loi d’amour, la loi fondamentale du
christianisme : aimer ! aimer Dieu et son prochain comme soi-même.
Parler mal d’un frère, juger un frère, c’est enfreindre cette loi. Et
enfreindre la loi c’est estimer qu’elle n’est pas bonne, qu’il y a un
comportement qui serait supérieur à ce que la loi propose…
Mais si tu juges la loi, tu
n’es pas réalisateur de la loi mais juge.
Or face à la loi de Dieu, nous sommes non point juges, non point les maîtres
de la loi, nous sommes invités à la mettre en pratique, nous sommes appelés à
la faire resplendir de sa beauté, de sa mission de créer la communauté humaine,
signe du Royaume par sa mise en pratique.
Un seul est législateur et
juge, celui qui peut sauver et perdre.
Autrement dit un seul est au-dessus de la loi, un seul peut la
modifier, c’est Dieu lui-même. Lui qui est sauveur. La loi
qu’il donne, la loi d’amour qu’il nous confie, est un chemin de salut, il nous
l’offre. Celui qui nous a sauvés nous invite à mener désormais la vie des
enfants de Dieu, la vie du Royaume, où il n’est qu’amour et bonté.
Mais toi qui es-tu pour
juger le prochain ?
Juger le prochain, c’est prendre la place de
Dieu. Lui qui connait le fond des cœurs, peut seul juger avec justice, droiture
et équité.
Seigneur, donne-moi de vivre ce jour sous
ton regard, dans ton amour. Mets en mon cœur ton amour, que je le répande
autour de moi. Seigneur, garde-moi de m’ériger en juge de mon frère.
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