Reconnaissez votre misère, prenez le deuil et pleurez ; que votre
rire se change en deuil et votre joie en abattement. Humiliez-vous devant le
Seigneur, il vous élèvera.
Jacques 4, 9-10
Viens
Esprit de Jésus, viens faire la vérité en nos cœurs
Viens
Esprit de Jésus, viens illuminer nos vies par ta présence
Reconnaissez votre misère,
prenez le deuil et pleurez ; que votre rire se change en deuil et votre
joie en abattement.
L’évangile serait-il une annonce de tristesse ? les chrétiens
doivent-ils être moroses, sombres ? Non, Jésus est venu nous porter le
salut, et avec lui, la joie du salut. Mais la première étape pour recevoir ce
salut, c’est de reconnaître combien nous en avons besoin. A nier nos fautes,
nos erreurs, nous risquons aussi de nier le salut. Il y a une peine salutaire,
celle qui ouvre le cœur à la présence de Jésus, à la miséricorde du Père, à la
consolation de l’Esprit.
Humiliez-vous devant le
Seigneur, il vous élèvera.
Dieu veut-il des rampants devant lui ? Non,
car comme l’écrit st Irénée si souvent cité : la gloire de Dieu c’est l’homme
vivant.
Alors ? le problème vient d’une fausse
conception de l’humilité qui traine encore dans beaucoup de têtes. L’humilité n’est
pas de s’anéantir, de se sous-estimer, de se mépriser, de se dévaluer. L’humilité
est de se regarder en vérité, de se considérer en sa vérité, de prendre sa
juste place dans la communauté chrétienne, devant le Seigneur. De se
reconnaître crée par le Père, appelé à la vie, réceptacle de sa grâce. De se
reconnaître pécheur pardonné. Si ainsi nous sommes vrais, nous serons ouverts à
l’univers de grâce que le Seigneur veut nous ouvrir, à la vie qu’il veut nous
donner. Comme il a élevé Jésus dans la gloire qui est sienne, la gloire de l’amour,
ainsi il attend de pouvoir nous élever. Nous sommes promis au bonheur du
Royaume. Un Royaume où les relations ne sont qu’amour et bonté, justice et
vérité.
Seigneur, conduis nous dans la vérité jusqu’à
toi.
1 commentaire:
Nous ne pouvons qu'être surpris combien les saints ont souvent cette perception d'humilité, cette conscience de notre misère dont nous parle saint Jacques. Dans ses Méditations, à titre d'exemple, Newman écrit ceci : "O très tendre et très doux Seigneur Jésus, quand est-ce que mon cœur recevra une portion de tes perfections ? Quand est-ce que mon cœur dur et pierreux, fier et froid, impur, étroit, égoïste, mécréant, quand sera-t-il , une fois fondu, rendu conforme au tien? Apprends-moi à te contempler afin que je puisse te ressembler et t'aimer sincèrement et simplement comme tu m'as aimé."
Alain
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