Non comme Caïn : il était du Mauvais et il égorgea son frère. Et
pourquoi l’égorgea-t-il ? Ses œuvres étaient mauvaises or celles de son
frère étaient justes. Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait.
1 Jn 3, 12-13
Viens
Esprit de Jésus, viens lire cette parole en nos cœurs. Viens Esprit de Jésus,
éveille-nous à l’amour de ton nom.
Non comme Caïn :
Jean vient de nous exhorter à l’amour fraternel. Il vient de nous rappeler
ce commandement de l’amour. Et maintenant il illustre son propos. Il prend au
premier Testament son exemple, en Genèse 4 plus précisément. Caïn. Et d’emblée,
il nous dit : non comme Caïn. Trois mots qui tombent nets, clair. Pas
comme Caïn. Comme une supplique adressée à ses destinataires : ne prenez
pas ce chemin.
il était du Mauvais
Jean situe Caïn maintenant : il le situe comme un être sous
l’emprise du Mauvais. Un homme qui a choisi son camp : celui du Mauvais.
et il égorgea son frère.
Et ce choix se traduit en un acte de violence. Il égorge, il verse le
sang. Et non seulement il pose un tel acte, mais il le pose envers son frère. On
peut s’étonner d’une telle violence. Quelle blessure habite son cœur qui le
mène à cela ?
Et pourquoi
l’égorgea-t-il ?
C’est bien la question que pose Jean. Pourquoi ? nous sommes
régulièrement devant de semblables pourquoi. Devant la mort violente
d’innocents, nous sommes sans voix. Et pleins de questions. Jean lui aussi
réfléchit à cette question de tous les âges. Quel est son constat devant cet
acte ?
Ses œuvres étaient mauvaises
or celles de son frère étaient justes.
Caïn a pris le camp du mal, du mauvais. Ses œuvres s’en ressentent,
avant même l’assassinat de son frère. Et face à ce mal, il y a son frère, dont
les œuvres sont justes. Et cette justice lui est insupportable. Ainsi en
va-t-il souvent ! Qui commet le mal, voit dans l’innocence du juste
quelque chose d’insupportable. La bonté réveille en lui sa propre aspiration à
la bonté, dont il se sent loin, il ne supporte une telle douleur et élimine son
frère.
Ne vous étonnez pas, frères,
si le monde vous hait.
Aussi Jean rassure les disciples… ce n’est pas étonnant que le monde,
au sens de l’humanité qui s’oppose à Dieu, hait les disciples. A partir du
moment où ils ont choisi de suivre Jésus, de suivre la voie de l’amour, leur
vie devient insupportable aux yeux de qui a choisi le Mauvais. Il y a un
antagonisme. Il y a impossibilité pour qui fait le mal délibérément, de poser
son regard sur qui fait le bien, sans que monte la haine en son cœur.
Seigneur, quand la blessure s’éveille en nos cœurs, donne-nous de te la
confier, que nous gardions en toi l’espérance. Seigneur, nous te confions notre
humanité. Viens au secours de la faiblesse, viens au secours de ceux qui sont
tentés de choisir le mal. Que la force de ton Esprit soit en nous.
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