jeudi 5 février 2015

N'aimez pas le monde



 N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui. Car tout ce qui est dans le monde,- la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux et l’arrogance de la richesse, - tout cela ne vient pas du Père, mais du monde.
1 Jn 2, 15-16

Viens Esprit de Jésus, fais nous connaître ton amour. Viens Esprit de Jésus, fais nous découvrir les vraies valeurs, donne nous le goût du Royaume.    

N’aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde.
Le monde n’est pas vu ici, comme la création divine, l’œuvre de ses mains ; ce monde pour lequel Jésus s’est livré, pour lequel le Père a donné son Fils. IL est ici marqué d’opacité, il est ce monde de ténèbre qui refuse Dieu, qui le rejette. Et ce monde dans son aspect de refus, ne doit pas être objet d’adhésion de la part du croyant. Le croyant ne peut se faire complice de ce monde qui rejette Dieu.

 Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui.
Et Jean souligne cette incompatibilité. Dieu est tel, qu’il respecte le rejet dont il est l’objet de la part du monde. IL ne s’impose pas. Mais qui aime le Père, ne peut que choisir de ne pas adhérer à ce rejet. Et par là même il refuse d’adhérer au monde.

 Car tout ce qui est dans le monde,- la convoitise de la chair, et la convoitise des yeux et l’arrogance de la richesse, -
Jean nous énumère alors ce qu’il perçoit comme les grands courants qui mènent ce monde : la convoitise de la chair : la convoitise est désir déformé qui veut tout réduire à soi. Convoitise de la chair, recherche du plaisir pour soi, et rien que pour soi. Convoitise des yeux, qui pousse à vouloir posséder tout ce qui tombe sur le regard, qui veut faire sien l’univers entier, arrogance de la richesse, qui jamais ne dit « assez ». Ce trio servant à décrire les mœurs « mondaines » qui éloignent de Dieu, nous montre un être dont le désir est devenu possession, accaparement, domination, pouvoir.

tout cela ne vient pas du Père, mais du monde.
Et Jean de constater que ces mouvements ne sont pas dons du Père, mais déviance issue du monde. Chacun de nous en sa liberté humaine a le choix. Chacun peut se situer face aux autres, aux personnes, aux choses, à Dieu, dans une relation de convoitise, de possession, ou une relation d’offrande, de respect, de communion. Jésus nous apprend à vivre les mains ouvertes.

Seigneur, purifie mon regard, délivre moi de toute convoitise, apprends-moi à vivre les mains libres en offrande. Que ton amour soit au cœur de ma vie, un chant de joie, de communion.

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