Ac 28
27 Car le cœur de ce
peuple s’est épaissi,
ils sont devenus durs d’oreille,
ils se sont bouché les yeux,
pour ne pas voir de leurs yeux,
ne pas entendre de leurs oreilles,
ne pas comprendre avec leur cœur
et pour ne pas se tourner vers Dieu.
Et je les guérirais ?
ils sont devenus durs d’oreille,
ils se sont bouché les yeux,
pour ne pas voir de leurs yeux,
ne pas entendre de leurs oreilles,
ne pas comprendre avec leur cœur
et pour ne pas se tourner vers Dieu.
Et je les guérirais ?
Esprit saint, fais tomber tous ces
obstacles qui, en nous, s’opposent à l’accueil de la parole.
Car le cœur de ce peuple s’est épaissi :
voilà donc l’explication :
s’ils ne comprennent pas, c’est que leur cœur n’est pas en éveil. Ils ont beau
entendre et voir, cela ne pénètre pas en eux, il n’y a pas de place en eux pour
cette parole, cet appel.
ils sont devenus durs d’oreille :
ils
se sont bouché les yeux,
pour ne pas voir de leurs yeux,
ne pas entendre de leurs oreilles :
pour ne pas voir de leurs yeux,
ne pas entendre de leurs oreilles :
ainsi donc, si l’écoute est si
importante dans la vie du chrétien (et donc chez St Benoît), cette volonté d’écoute
suppose une condition préalable : ne pas être dur d’oreille !! Et si
l’on est un peu dur d’oreille, … on entend tellement mieux dans le silence que
dans le brouhaha…
ne pas comprendre avec leur cœur : puis, surtout, disposer notre cœur à l’accueil de la parole
entendue, du témoignage vu, y préserver une vacuité que puisse venir combler le
Seigneur.
et pour ne pas se tourner vers Dieu : car voilà bien le but de l’accueil de l’Evangile : être invités à « se tourner » vers le Seigneur, à se convertir, à accueillir son amour et tout ce qu’il va entraîner dans notre existence.
Et je les guérirais ? Quelle question pour conclure cette citation d’Esaïe ! Une question sur laquelle nous restons en approchant de la fin du Livre des Actes. La réponse s’est affinée au long des temps : Esaïe – si on lit le texte en hébreux – terminait en disant « et ne pas être guéris ». Matthieu, dans son évangile, a repris cette même citation (13,14-15) : ce fut la réponse de Jésus à la question « pourquoi parles-tu en paraboles ? ». Avec la finale : « Et je les aurais guéris ! ». Enfin, Luc, lui, reprend ici la version grecque de la septante qui est affirmative : « Et je les guérirai », tout en maintenant une forme de menace par l’interrogation, qui est en même temps comme un dernier appel à la conversion. Que de nuances et d’approfondissements au long de l’histoire du peuple de Dieu, et surtout bien sûr, par la Révélation apportée par Jésus.
Seigneur, viens
nous guérir ! Permets que nous nous tournions chaque jour un peu plus vers
toi.
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