Bien-aimés, ce n’est pas un
commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous
aviez depuis le commencement. Ce commandement ancien c’est la parole que vous
avez entendue. Pourtant c’est un
commandement nouveau que je vous écris, cela est vrai en lui et en vous,
puisque la ténèbre passe et que déjà brille la vraie lumière.
1 Jn 2, 7-8
Viens
Esprit de Jésus, éclaire mon cœur, qu’il accueille avec amour cette parole.
Viens
Esprit de Jésus, éclaire mon esprit, qu’il découvre le sens de cette parole.
Viens
Esprit de Jésus, que cette parole conduise ma vie, aujourd’hui.
Bien-aimés,
C’est dans un climat de communion que Jean écrit. Ses destinataires
sont ses bien-aimés, ils sont aussi les bien-aimés de Dieu.
ce n’est pas un commandement
nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le
commencement.
On peut avoir l’impression que Jean joue quelque peu avec ces
affirmations. Il nous faut les reprendre de plus près, avec la lumière de l’évangile,
où déjà il était question de commandement ancien et de commandement nouveau. Le commandement nouveau est celui de l’amour,
aimer comme Jésus a aimé, comme Jésus aime. Le commandement de l’amour se
trouve déjà dans le premier Testament : tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur
(dans le décalogue Dt 6) et tu aimeras ton prochain comme toi-même (dans le
Lévitique 19). Ainsi il est aussi un
commandement ancien, présent dès le commencement de l’histoire du peuple
d’Israël, en sa naissance au désert. Le commencement, nous fait aussi penser à
la création, et dans les deux récits de création (Gen 1 et 2) Dieu donne des
ordres à l’humanité créée. Il y a dès l’origine de la relation de Dieu et de l’homme,
au sein de cette relation, un commandement. Celui qui va protéger la vie, la
faire fructifier, surabonder. Un commandement qui va la protéger de la mort.
Ce commandement ancien c’est
la parole que vous avez entendue.
Le commandement ancien, nous le trouvons en cette parole de l’Ecriture,
qui pour les premières communautés était d’abord une parole entendue. Car l’Ecriture
était lue à la synagogue. Chacun ne disposait pas d’une Bible, comme aujourd’hui
il nous est loisible d’en avoir une. La parole annoncée inlassablement s’est
peu à peu inscrite dans tous les cœurs, et au creux de cette parole, l’homme à
l’écoute, peut entendre les appels de Dieu, ses ordres qui sont des chemins de
vie, des appels à la vie, à la fécondité.
Pourtant c’est un
commandement nouveau que je vous écris, cela est vrai en lui et en vous,
Où est la nouveauté de ce commandement pourtant ancien ? dans l’irruption
de Jésus en notre humanité. Oui, le commandement ancien nous appelle à aimer.
Le commandement nouveau, nous demande d’aimer de l’amour même de Jésus, comme
il a aimé. C’est un seul et même commandement, celui qui a été donné à l’origine
de l’homme, à l’origine du peuple de Dieu, et celui que Jésus est venu
expliciter en partageant notre vie, en donnant sa vie. Ce commandement est
nouveau, en lui et en nous, par la
parfaite adhésion de Jésus à cet amour. Et par notre adhésion à Jésus, nous
entrons pleinement dans l’univers de notre création et de notre salut. En nous,
par l’Esprit, ce commandement prend vie, donne vie.
puisque la ténèbre passe et
que déjà brille la vraie lumière.
Et Jean est témoin de cette vie en la
communauté, la ténèbre de la mort, est vaincue par la lumière. La vraie
lumière, n’est-elle pas Jésus surgi du tombeau ? la vraie lumière n’est-elle
pas en cette victoire définitive de l’amour ?
Seigneur, viens aimer en moi, viens me
donner d’aimer en toi, par toi. Apprends-moi à aimer vraiment de tout mon être,
que ma vie soit nourrie de ta vie, et partage ta vie.
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