Après cinq jours le grand prêtre
Ananias descendit avec quelques anciens et un avocat, un certain Tertullus. Ils
portèrent plainte devant le gouverneur contre Paul. Celui-ci fut convoqué, et
Tertullus commença à l’accuser en disant : « Grâce à toi et aux
réformes que tu as eu soin d’opérer en faveur de ce peuple, nous jouissons d’une
grande paix. Toujours et partout, excellent Félix, c’est avec reconnaissance
que nous accueillons ces bienfaits. L’exposé sera bref pour ne pas t’importuner.
Je te prie d’y accorder l’attention bienveillante que nous te connaissons.
Actes 24, 1-4
Viens
Esprit de Jésus, guide notre lecture de la Parole, qu’elle nourrisse notre vie.
Viens
Esprit de Jésus, brûle nous du feu de ton amour.
Après cinq jours le grand
prêtre Ananias descendit avec quelques anciens et un avocat, un certain
Tertullus.
Ils n’ont pas tardé à s’organiser, et ils tiennent à poursuivre Paul.
Ils auraient pu se dire, le voilà prisonnier, cela suffit. Le voilà éloigné de
Jérusalem, c’est parfait. Non, ils tiennent à ce qu’il soit condamné. Pour cela
le grand prêtre se déplace en personne. C’est dire combien Paul est perçu comme
un véritable danger pour la foi juive. Il prend avec lui quelques anciens, qui
pourront attester avec lui des accusations portées contre Paul. Enfin, ils
prennent avec eux un avocat. Un homme qui doit sans doute connaître et le droit
juif et le droit romain.
Ils portèrent plainte devant
le gouverneur contre Paul.
Leur objectif est clair : faire condamner Paul, le présenter comme
un danger pour la nation. Quand quelqu’un
est suspect, la peur fait facilement donner des disproportions au danger perçu.
On diabolise bien vite un être. Surtout dans un mouvement de foule. Ici on peut
espérer, qu’ils ont pris du recul, qu’ils ont réfléchi leur cause… Voyons :
Celui-ci fut convoqué,
Pas besoin de longs préambules. Paul est convoqué, le réquisitoire peut
commencer.
et Tertullus commença à l’accuser
en disant : « Grâce à toi et aux réformes que tu as eu soin d’opérer
en faveur de ce peuple, nous jouissons d’une grande paix.
Tertullus ne va pas droit au but, il commence par faire l’éloge de
Félix. Il lui attribue la paix du moment. Bref, une flatterie en bonne et due
forme, manière de susciter un accueil favorable pour ce qui va suivre.
Toujours et partout,
excellent Félix, c’est avec reconnaissance que nous accueillons ces bienfaits.
Toujours et partout : comment être plus large ! On perçoit que c’est là figure de style plus
que réalité. De plus, si on voit les notes de nos bibles à ce verset : il
est clair que selon les historiens, cet éloge est largement mensonger. La TOB
nous signale que Félix semble avoir été un magistrat violent et sans scrupules.
Notre Tertullus est donc dans l’affabulation, la flatterie en vue de gagner l’audience.
L’exposé sera bref pour ne pas t’importuner.
Décidément la flatterie est sa première arme.
Je te prie d’y accorder l’attention
bienveillante que nous te connaissons.
Ou Félix est sensible à la flatterie ou il
va s’agacer de ce genre de procédure ou il attend qu’enfin commence la
véritable plaidoirie…
Seigneur, en toutes circonstances, lorsque
nous avons à prendre la parole, accorde nous le courage d’une parole vraie,
simple. En toutes nos rencontres, donne-nous de venir avec un cœur simple, que
celui qui est en face de nous se sente accueilli tel qu’il est, écouté
simplement, sans avoir besoin de recourir à la flatterie mensongère.
Seigneur, fais de nous des êtres de
communion.
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