Ac 12
15 « Tu es folle », lui dit-on. Mais elle n’en démordait pas.
« Alors, c’est son ange », dirent-ils.
Esprit saint,
ouvre-nous à l’inattendu, « l’incroyable », l’inespéré…
15 « Tu es
folle », lui dit-on : voilà plutôt un éloge… Jésus lui-même ne s’est-il
pas fait traiter de fou (Jn 10,20), tout comme Paul qui écrira d’ailleurs :
je parle comme si j'étais fou. Dès
que l’on passe ce qui se veut sagesse, mais sagesse humaine, on entre dans le
domaine d’une folie qui se met simplement hors norme par rapport à nos petits
raisonnements, par rapport à ce qui nous semble logique, ou au moins plausible,
bref prévisible.
Mais elle n’en
démordait pas : la petite messagère tient bon, elle se fait rejeter
mais sait qu’elle tient le bon bout : invraisemblable ? Elle n’en a
cure… comme si c’était elle la vraie croyante.
« Alors, c’est
son ange », dirent-ils : l’art de sortir de la discussion par la
tangente… ils veulent avoir raison ? Surtout, ils n’osent pas croire la
jeune fille, elle ne semble pas digne de confiance à leurs yeux pour annoncer
une telle nouvelle. Alors, devant ce qui leur semble impossible, ils classent l’affaire
et nient ce qu’ils souhaitent par-dessus tout, ils nient ce pour quoi ils sont
tous en train de prier à l’instant même ! Pourtant, pour cela même, ils
font appel au « surnaturel », à ces anges qui se trouvent en présence
du Père comme le dit Matthieu à propos des petits enfants (18,10), des anges « envoyés
en service » comme l’explique Paul (He 1,14).
Seigneur Jésus, permets que nous laissions advenir en nous
ce que nous n’attendons pas, ou ce que nous attendons trop sans vraiment croire
que tout t’est possible.
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