Reprise Actes 11, 1-18
Viens Esprit de Dieu, grave en mon cœur la Parole, qu’elle imprègne ma
vie.
En relisant cette page,
je découvre plus avant combien ce moment fut important dans la vie de la
première communauté chrétienne. Jusqu’ici les apôtres avaient annoncé le salut
à des juifs, puis à des samaritains, et maintenant voici que l’annonce est
faite à des païens, des gens issus d’autres nations d’autres religions. Et l’annonce
de l’Evangile ne peut se faire seulement du bout des lèvres. Annoncer Jésus,
annoncer le royaume qu’il est venu inaugurer, ne peut se faire sans en même
temps reconnaître la fraternité nouvelle qu’il inaugure. Reconnaître la
fraternité et la vivre suppose la rencontre, l’accueil mutuel, le partage de la
table.
Quel bouleversement pour
le peuple d’Israël qui jusque-là s’était compris comme peuple séparé, mis à
part, qui observait des normes très strictes concernant l’alimentation, la
fréquentation de « païens »…
Il a fallu pour passer ce
cap, la persuasion divine par la vision offerte à Pierre, mais aussi le consentement de Pierre, puis de
ses compagnons, puis de la communauté entière, au retour de Pierre à Jérusalem.
Il a fallu la venue de l’Esprit sur la maison de Corneille, et l’accueil de
Corneille et des siens.
Tous ont dû renoncer à l’idée
qu’ils avaient jusque-là de Dieu, de leur mission, pour accepter de reconnaître
le souhait de Dieu de porter son salut à toutes les nations, pour renoncer à
des préceptes et lois qui ont eu leur rôle un temps, pour découvrir un nouveau
visage de Dieu, Père de Jésus Christ, Père des disciples, Père aussi pour les
nations.
Seigneur, que ton Esprit
embrase aujourd’hui encore tous les cœurs. Que nous puissions nous ouvrir à toi
sans réserve, et découvrir cette fraternité à laquelle tu nous invites.
Seigneur, élargis nos cœurs.
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