Alors Pierre commença à leur exposer avec ordre disant : "Moi
j’étais dans la ville de Joppé en train de prier, et je vis en extase une
vision, un objet descendant, comme une grande toile descendue du ciel par les
quatre coins, et elle vint jusqu’à moi. Fixant les yeux vers elle, j’observais,
et je vis les quadrupèdes de la terre et les bêtes sauvages, et les reptiles et
les oiseaux du ciel. J’entendis une voix me disant : 'Debout, Pierre,
sacrifie et mange'. Je dis : 'Jamais Seigneur, parce que du souillé ou de
l’impur n’est jamais entré dans ma bouche'. Une voix répondit une deuxième fois
du ciel : 'Ce que Dieu a purifié, toi ne le considère pas comme souillé'. " Ceci fut par trois fois, et tout fut retiré de nouveau au ciel.
Actes 11, 4-10
Viens
Seigneur, éclaire mon cœur tandis qu’il scrute ta Parole.
Viens éclaire ma vie
par la lumière de ta Parole.
Alors Pierre commença à leur
exposer avec ordre disant :
Pierre accepte l’opposition et choisit d’y
répondre par un récit. Il va exposer avec ordre ce qui est arrivé. L’ordre est
cependant différent du récit que nous avons eu au chapitre précédent. Pierre
commence par sa vision, et non par la prière et la vision de Corneille.
Moi j’étais dans la ville de Joppé en train de
prier,
Il prend le temps de raconter, mais ne
redonne pas tous les détails, tels que c’était l’heure de midi, il avait faim
et on lui préparait un repas… il ne dit pas qu’il était chez Simon le
corroyeur. Il choisit ce qui à ses yeux doit être rapporté pour permettre une
intelligence de ce qui s’est passé. La mention de la prière est faite. C’est
dans le cadre de sa prière, que Pierre a reçu cette lumière qui lui a permis de
cheminer avec les païens. L’initiative n’est pas de lui. Il ne dit plus qu’il a
contemplé le ciel ouvert, mais il en vient de suite à la vision :
et je vis en extase une
vision, un objet descendant, comme une grande toile descendue du ciel par les
quatre coins, et elle vint jusqu’à moi. Fixant les yeux vers elle, j’observais,
et je vis les quadrupèdes de la terre et les bêtes sauvages, et les reptiles et
les oiseaux du ciel.
Le récit du chapitre précédent ne parlait
pas de bêtes sauvages… Pierre en rajouterait-Il ? peu importe somme toute.
Il a peut-être le souci d’englober toute la création, pour que désormais il n’y
ait plus de souci concernant les animaux purs ou impurs.
Il souligne à nouveau qu’il a vu en extase,
c’est bien d’ailleurs que de lui qu’est venue cette vision, et elle l’a tiré hors de lui, hors de ses vues,…
J’entendis une voix me disant : debout,
Pierre, sacrifie et mange. Je dis : jamais Seigneur, parce que du souillé
ou de l’impur n’est jamais entré dans ma bouche.
L’ordre intimé par le Seigneur est resté
gravé dans la mémoire de Pierre, il s’en souvient précisément, il redit ce
qu’il a entendu dans les mêmes termes que ce qui a été effectivement rapporté
au chapitre précédent. Tandis que sa réponse si elle est semblable au point de
vue du contenu, n’est pas littérale. Au chapitre précédent, Pierre disait
ne jamais avoir mangé quelque chose d’impur ou de souillé, ici il amplifie en
disant que jamais cela n’est même entré dans sa bouche.
Une voix répondit une deuxième
fois du ciel : ce que Dieu a purifié, toi ne le considère pas comme
souillé. Ceci fut par trois fois, et tout fut retiré de nouveau au ciel.
A nouveau la mémoire précise des mots du
Seigneur. Le texte est repris littéralement. Pierre mentionne aussi le fait que
cette vision ne lui est pas venue une seule fois, mais trois fois. Ce qui
laisse moins de place au doute. Pierre par ce récit tente de faire vivre par
ses auditeurs le même choc initial par rapport aux enseignements reçus de la
tradition, il tente de leur faire partager sa vision, afin qu’ils puissent
entrer dans ce qu’il a compris, et adopter
eux aussi le point de départ de son ouverture aux nations.
Béni sois-tu Seigneur, pour tes paroles qui
se gravent en nos cœurs et rejaillissent sur nos lèvres tandis que nous sommes
invités à rendre compte de notre foi.
Béni sois-tu pour la vie de chacun si
précieuse à tes yeux, que tu as à hâte de nous voir faire tomber nos barrières,
nos frontières.
Rends nos cœurs accueillants à ta nouveauté.
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