Actes 8, 26-28
Seigneur,
tu me conduis sur les chemins de l’Evangile
Apprends-moi
à écouter ta voix, à y répondre de tout mon cœur.
L’ange du Seigneur parla à
Philippe disant :
L’ange du Seigneur : c’est une
formulation biblique qui souvent désigne le Seigneur lui-même. Ange en grec
vient de la racine « envoyé », on pourrait aussi bien traduire :
l’envoyé du Seigneur. Le Seigneur nous parle parfois par une conviction intime,
parfois par la parole d’un proche ou d’un inconnu… Ainsi Philippe entend une
parole, et la reçoit comme venant du Seigneur, la reconnait venant de lui.
« Lève-toi et va vers
le midi, sur la route descendant de Jérusalem à Gaza, elle est déserte. »
Un ordre est donné : se lever et
prendre la route vers le midi. Un ordre de vie, se lever, est un des verbes
utilisés pour dire la résurrection. Une direction est donnée : le midi.
Une route précise : entre Jérusalem et Gaza. En direction de Gaza, et donc
non pas dans la direction que Pierre et Jean viennent de prendre pour retourner
à Jérusalem. Au contraire, Philippe semble appelé à s’éloigner encore un peu
plus du centre de la première communauté. Et Ordre étonnant : il est
envoyé sur une route déserte ! On aurait envie de dire : drôle d’idée,
Il vaudrait mieux aller évangéliser, sur les places publiques, là où la foule
se trouve.
Et s’étant levé, il alla.
L’obéissance de Philippe est rapide, sans
contestation. En toute simplicité.
Et voici, un Ethiopien, un eunuque,
haut-fonctionnaire de Candace, reine des Ethiopiens, qui veillait sur tout son
trésor, était venu adorer à Jérusalem.
Voici un étrange personnage. Il est
étranger. Il est eunuque, dans une civilisation où la fécondité est tant
honorée que l’eunuque est regardé comme un bois sec, inutile… et en même temps
il est haut fonctionnaire. C’est un personnage important, il est comme le ministre
des finances de la Candace, reine des Ethiopiens. Ce n’est vraiment pas le
dernier venu. Et cet étranger, est venu adorer à Jérusalem. Est-il prosélyte ?
Il n’a pas pu avancer loin dans le temple, son statut d’eunuque lui interdit d’accéder
plus loin que la cour des païens. Pourtant il est venu prier à Jérusalem,
adorer. Sa démarche a tout du pèlerinage de l’homme de foi.
Il était s’en retournant et
assis sur son char il lisait le prophète Isaïe.
Voilà que la route annoncée déserte ne l’est
donc pas tout à fait. Un homme y fait route. Et il fait route en lisant Isaïe.
Ce n’est pas fréquent à l’époque de pouvoir ainsi posséder un livre biblique,
au point d’en faire sa lecture en route ! Nous n’avons décidément pas
affaire au premier venu.
Seigneur, je regarde Philippe obéissant à ta
demande et marchant vers l’inconnu que tu lui prépares. Je regarde cet eunuque,
haut fonctionnaire faisant route après un pèlerinage à Jérusalem, lisant la
Bible. Seigneur, tu es présent à leur vie et ainsi aujourd’hui tu es présent à
nos vies. Comment reconnaîtrais-je ta voix ? Comment lirais-je ta Parole ?
Seigneur ouvre mon cœur, qu’il soit accueillant à ton Esprit. Que je marche au
long du jour en ta présence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire