jeudi 13 février 2014

Lève-toi et va

L’ange du Seigneur parla à Philippe disant : « Lève-toi et va vers le midi, sur la route descendant de Jérusalem à Gaza, elle est déserte. » Et s’étant levé, il alla. Et voici, un Ethiopien, un eunuque, haut-fonctionnaire de Candace, reine des Ethiopiens, qui veillait sur tout son trésor, était venu adorer à Jérusalem. Il était s’en retournant et assis sur son char il lisait le prophète Isaïe.
Actes 8, 26-28

Seigneur, tu me conduis sur les chemins de l’Evangile
Apprends-moi à écouter ta voix, à y répondre de tout mon cœur.

L’ange du Seigneur parla à Philippe disant :
L’ange du Seigneur : c’est une formulation biblique qui souvent désigne le Seigneur lui-même. Ange en grec vient de la racine « envoyé », on pourrait aussi bien traduire : l’envoyé du Seigneur. Le Seigneur nous parle parfois par une conviction intime, parfois par la parole d’un proche ou d’un inconnu… Ainsi Philippe entend une parole, et la reçoit comme venant du Seigneur, la reconnait venant de lui.

« Lève-toi et va vers le midi, sur la route descendant de Jérusalem à Gaza, elle est déserte. »
Un ordre est donné : se lever et prendre la route vers le midi. Un ordre de vie, se lever, est un des verbes utilisés pour dire la résurrection. Une direction est donnée : le midi. Une route précise : entre Jérusalem et Gaza. En direction de Gaza, et donc non pas dans la direction que Pierre et Jean viennent de prendre pour retourner à Jérusalem. Au contraire, Philippe semble appelé à s’éloigner encore un peu plus du centre de la première communauté. Et Ordre étonnant : il est envoyé sur une route déserte ! On aurait envie de dire : drôle d’idée, Il vaudrait mieux aller évangéliser, sur les places publiques, là où la foule se trouve.

Et s’étant levé, il alla.
L’obéissance de Philippe est rapide, sans contestation. En toute simplicité.

Et voici, un Ethiopien, un eunuque, haut-fonctionnaire de Candace, reine des Ethiopiens, qui veillait sur tout son trésor, était venu adorer à Jérusalem.
Voici un étrange personnage. Il est étranger. Il est eunuque, dans une civilisation où la fécondité est tant honorée que l’eunuque est regardé comme un bois sec, inutile… et en même temps il est haut fonctionnaire. C’est un personnage important, il est comme le ministre des finances de la Candace, reine des Ethiopiens. Ce n’est vraiment pas le dernier venu. Et cet étranger, est venu adorer à Jérusalem. Est-il prosélyte ? Il n’a pas pu avancer loin dans le temple, son statut d’eunuque lui interdit d’accéder plus loin que la cour des païens. Pourtant il est venu prier à Jérusalem, adorer. Sa démarche a tout du pèlerinage de l’homme de foi.

Il était s’en retournant et assis sur son char il lisait le prophète Isaïe.
Voilà que la route annoncée déserte ne l’est donc pas tout à fait. Un homme y fait route. Et il fait route en lisant Isaïe. Ce n’est pas fréquent à l’époque de pouvoir ainsi posséder un livre biblique, au point d’en faire sa lecture en route ! Nous n’avons décidément pas affaire au premier venu.

Seigneur, je regarde Philippe obéissant à ta demande et marchant vers l’inconnu que tu lui prépares. Je regarde cet eunuque, haut fonctionnaire faisant route après un pèlerinage à Jérusalem, lisant la Bible. Seigneur, tu es présent à leur vie et ainsi aujourd’hui tu es présent à nos vies. Comment reconnaîtrais-je ta voix ? Comment lirais-je ta Parole ? Seigneur ouvre mon cœur, qu’il soit accueillant à ton Esprit. Que je marche au long du jour en ta présence.

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