mardi 18 juin 2013

Pour vous, rien de tel

Lc 22
25 Il leur dit : « Les rois des nations agissent avec elles en seigneurs, et ceux qui dominent sur elles se font appeler bienfaiteurs. 26 Pour vous, rien de tel. Mais que le plus grand parmi vous prenne la place du plus jeune, et celui qui commande la place de celui qui sert.

Esprit saint, ancre ces paroles de Jésus en nos cœurs.
Ne permets pas qu’elles s’effacent sous les poussées de notre envie d’occuper les premières places.

Il leur dit : Jésus reprend la parole et on s’imagine les disciples faire silence, quelque peu penauds sans doute. Mais ils ne reçoivent aucun reproche : Jésus ne va pas tomber dans le même piège !!

« Les rois des nations agissent avec elles en seigneurs, et ceux qui dominent sur elles se font appeler bienfaiteurs : Jésus part de la réalité, de l’actualité dirions-nous. Il connaît les hommes et, si ce qu’il prêche va souvent aux antipodes des pratiques de la société, ce n’est ni pas naïveté ni par angélisme.

Pour vous, rien de tel : voilà qui n’a quand même pas dû étonner les apôtres ! Ils s’étaient d’ailleurs déjà posé exactement la même question (9,46) quand Jésus leur a dit « celui qui est le plus petit, voilà le plus grand ». N’avaient-ils pas entendu « Malheureux êtes-vous lorsque les hommes disent du bien de vous » (6,26) ? N’avaient-ils pas non plus écouté la parabole de la dernière place (14,7) quand tous choisissaient les premières places ? N’avaient-ils tout simplement pas vu vivre Jésus ?

Mais que le plus grand parmi vous prenne la place du plus jeune : Jésus ne propose pas de prendre la place du plus sage, ni même, cette fois, du dernier ou du plus petit, mais du plus jeune. La nouveauté d’un tel ordre ne nous atteint sans doute pas assez, car notre société valorise plus la jeunesse que la vieillesse et tombe même quelque peu dans le piège de « l’enfant-roi ». Jésus avait déjà pris un petit enfant tout près de lui pour le leur expliquer, et il continue jusqu’au bout à vouloir transformer leur cœur.

et celui qui commande la place de celui qui sert : cette deuxième voie est encore plus forte : devenir serviteur, se mettre soi-même au service de ses frères, quel que soit leur âge, quel que soit leur rang… Pourtant, Jésus ne demande pas d’abandonner le commandement. Car « commander » n’est pas une situation à bannir : il faut des hommes et des femmes « aux commandes ». La vraie autorité est un des services les plus nécessaires et difficiles qui soient. Jésus lui-même a guidé ses disciples tout au long de sa vie. Et il l’a fait on étant « celui qui sert ».


Seigneur Jésus, tu t’es fais toi-même serviteur, tu as voulu te faire notre serviteur. Apprends-nous, au jour le jour, à garder au cœur cette position de serviteur, inspire nos paroles et nos actes afin que nous vivions à ton exemple, tournés vers nos frères et sœurs.

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