Lc 22
1 La fête des pains sans levain, qu'on
appelle Pâque, approchait. 2 Les grands prêtres et
les scribes cherchaient la manière de le supprimer car ils craignaient le
peuple.
Esprit saint, nous ouvrons aujourd’hui le récit de la passion de Jésus.
A ta lumière, qu’il nous fasse davantage pénétrer dans le mystère d’amour qui
va se vivre.
La fête des
pains sans levain : elle remonte loin cette fête des pains sans levain,
sans doute une ancienne fête rurale qui se célébrait au début de la moisson des
orges. C’était un rite de renouvellement, de recommencement : on mangeait
du pain fait de grains nouveaux, sans levain, c’est-à-dire sans rien qui vienne
de l’ancienne récolte.
qu'on
appelle Pâque : en adoptant cette fête après son entrée en Canaan,
Israël lui confère une signification nouvelle en rapport avec la sortie
d’Egypte et donc avec la Pâque. Mais Luc assimile les deux fêtes : soit il
veut simplifier à l’intention de ses lecteurs de culture grecque, soit il n’est
pas lui-même très familier avec les usages de Palestine…
la fête approchait :
ce fait
va tout accélérer (en deux chapitres Luc va décrire toute la passion et la mort
de Jésus). Il y a urgence que tout s’achève avant la Pâque, cette Pâque juive
qui sera symboliquement le terreau de la Pâques chrétienne.
Les grands prêtres et les scribes cherchaient la manière de supprimer
Jésus : les plus grandes autorités religieuses (les
pharisiens disparaissent) ont un souci : comment « supprimer »
Jésus ! Ce mot est tranchant, cruel, et pourtant Luc y tient : il
l’emploie une vingtaine de fois dans ses écrits. Supprimer Jésus !
L’éternel vivant ! Comme ce terme résonne étrangement à nos oreilles
aujourd’hui, nous qui avons foi en Jésus ressuscité !
Mais, pour les scribes, leur opinion
est faite, là n’est pas la question : c’est la manière qui les préoccupe !
car ils craignaient le peuple : qu’est-ce qui
les inspire ? La peur ! Que
visent-ils ? Ne pas provoquer de trouble. Cela fait longtemps qu’ils y
réfléchissent (rappelons-nous en 19,48 ou en 20,19). Il est vrai que
« tout le peuple venait à lui dès l’aurore », comme vient de le
rappeler encore une fois l’évangéliste. Les chefs méprisent le peuple lorsqu’il
suit Jésus mais ils ont peur aussi d’être submergés, de perdre leur pouvoir.
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