Luc 14, 3
Viens Esprit de Dieu
Viens Esprit de discernementViens Esprit de communion
Et répondant,
Répondant à quoi ? les versets précédents ne nous ont pas
introduit à un dialogue. Personne n’a parlé à Jésus. Luc a campé une scène,
mais il ne nous a rapporté aucune parole de Jésus. Il nous a montré Jésus entré
dans une maison d’un chef des pharisiens, et en face de lui un homme
hydropique. Il nous a montré des pharisiens l’épiant. Est-ce donc à ce regard ?
et à tous les non-dits qu’il trahit que Jésus répond ?
Jésus dit aux légistes et aux pharisiens
disant :
Luc insiste sur la parole de Jésus : répondant,… il dit… disant… la traduction utilisée est inélégante, mais
elle est utilisée pour nous faire sentir cette insistance. Face à ceux qui
épient, qui chuchotent peut-être, ou
dont les pensées vagabondent ou se bousculent dans la tête ou le cœur… Jésus
parle ouvertement, directement. Voilà sa « réponse ». Et devant
Jésus, Luc nous place deux groupes : des légistes, les spécialistes de la
loi (de la Tora) et les pharisiens, des hommes réputés pour la qualité de leur
observance.
« Est-il permis, le jour du sabbat, de soigner
ou non ? »
Et il répond par une question ! Le dialogue que les autres n’ont
pas voulu, ou osé lancer, Jésus le lance par une question. Une question qui
campe bien la situation, qui montre combien Jésus est au courant de ce qui les
tracasse… La question du permis et défendu ! et plus particulièrement la
question du permis et défendu, dans le cadre du sabbat. Le sabbat est un jour
protégé, un jour plus spécialement consacré au Seigneur, où les activités « profanes »
cessent au profit des activités religieuses, spirituelles, mais aussi au profit
de la relation entre les personnes. C’est le jour familial par excellence.
Alors un tel jour, est-il permis de guérir oui ou non ? Cela revient à
demander si les soins, la guérison, sont à placer dans le spirituel ou le
profane, dans le cadre qui répond bien à la création ou non.
Pour aider à sortir du murmure, de l’espionnage,… Jésus met clairement
sur la table, la question qui taraude, qui ennuie. Il ne cherche pas à la
contourner, à l’éviter, il l’aborde de plein fouet, en la cadrant avec
précision.
Seigneur, viens ainsi en ma vie, mettre en lumière les questions qui
sont repoussées, viens faire émerger les réponses que par nos actes nous
attendons. Viens clarifier nos regards, nos paroles et nos vies, par ta présence,
par tes questions, par ton regard.
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