vendredi 16 novembre 2012

Poursuivre ma route aujourd'hui

A cette heure même, quelques pharisiens s’approchèrent et lui dirent : « Va-t’en, pars d’ici, car Hérode veut te tuer ». Et il leur dit : « Ayant fait route, dites à ce renard : Voici que je jette dehors des démons, et j’accomplis des guérisons aujourd’hui, et demain, et le troisième jour je suis à la fin. En effet, il me faut, aujourd’hui et demain et le jour suivant, poursuivre ma route, car il n’est pas possible qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. »

« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu. Eh bien, Elle va vous être laissée votre maison ! Et je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le temps où vous direz : ‘béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! ‘ ».
     Luc 13, 31-35

Viens Esprit de Jésus, montre-nous son chemin, accorde-nous de marcher à ses cotés
Viens Esprit de Jésus, donne-nous la persévérance et la confiance

A cette heure même, quelques pharisiens s’approchèrent et lui dirent : « Va-t’en, pars d’ici, car Hérode veut te tuer ».
Quel mouvement de cœur est à la base de ce conseil ? Va-t’en ici on ne veut pas d’histoire ? ou est-ce volonté de le préserver, de le protéger ? Les deux sens peuvent se défendre.

Et il leur dit : « Ayant fait route, dites à ce renard :
Les pharisiens lui disaient de partir, Jésus leur répond en les invitant à faire route !!! Ils les envoient à la rencontre de Hérode. Il le traite de renard… pas bien dangereux pour un humain. Les lions et les scorpions étaient redoutés, on en trouve trace dans la Bible… le renard évoque plutôt la ruse.

Voici que je jette dehors des démons, et j’accomplis des guérisons aujourd’hui, et demain, et le troisième jour je suis à la fin.
Jésus décrit brièvement son œuvre. Il chasse les démons, il guérit les malades. Et cette œuvre il l’accomplit tous les jours : aujourd’hui et demain… jusqu’à la fin.

En effet, il me faut, aujourd’hui et demain et le jour suivant, poursuivre ma route, car il n’est pas possible qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. »
Jésus insiste sur cet écoulement des jours, il revient à nouveau avec l’aujourd’hui, demain, et le lendemain. Cette fois pour dire, qu’il est en route, et qu’il n’est pas question pour lui de dévier de sa route, quel que soit le danger. Si on comprend le troisième jour comme le jour de l’entrée dans la passion et résurrection, ce verset nous dit alors combien cette passion-résurrection fait partie de la route. Jésus ici explicitement se reconnaît prophète, c'est-à-dire porte-parole de Dieu, messager envoyé de Dieu auprès des hommes. Et comme la majorité des prophètes il sait que sa mission dérange, et il l’accomplit au risque de sa vie !

« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés,
Un comble, Jérusalem, dont le nom signifie « ville de paix », est le lieu où sont tués les prophètes ! Ceux qui viennent y porter le message du Dieu de paix ! dans le redoublement du nom de Jérusalem, j’entends comme un appel de Jésus, une douleur,…

que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu.
Hérode était traité de renard, homme de ruse. Jésus parle de lui-même avec l’image d’une poule, près d’elle, les poussins peuvent vivre à l’abri, en la confiance. Nous avons à choisir entre le parti de la ruse, ou celui de la confiance. Jésus nous dit sa mission, son désir, son vouloir, nous rassembler, en la paix, en la confiance. Et face à ce vouloir, il y a le refus des hommes de son temps. Et nous ?

 Eh bien, Elle va vous être laissée votre maison !
Jésus qui était l’hôte de nos maisons, Dieu qui prend plaisir à demeurer parmi nous, ne s’imposent pas. Si nous ne voulons pas de sa présence, il se retire. Il nous laisse notre maison, la déserte pour respecter notre liberté…

 Et je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le temps où vous direz : ‘Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! ‘ ».
Nous ne le verrons plus, tant que notre désir ne l’appellera. Tant que nos chants ne l’inviteront ! Jésus peut ici faire allusion, à ce moment passager de reconnaissance que sera son entrée à Jérusalem, où effectivement la foule l’acclamera ainsi. Il peut faire allusion à son retour dans la gloire, à la fin des temps. Il peut faire allusion à sa venue au secret de nos vies, tandis que nous allons à sa rencontre.

Oui, viens Seigneur Jésus, donne-moi d’accueillir ta présence en mon quotidien. Oui, Seigneur, permets d’exaucer ton désir en accueillant ta paix, ton désir de nous rassembler.

Seigneur, pour toi il est impératif de poursuivre ta route. Donne-moi de consentir à ton itinéraire en nos vies, donne-moi de t’y accompagner.

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