Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer.
Et montant dans une barque, ils allaient de l’autre côté de la mer, à Capharnaüm.
Et la ténèbre était déjà arrivée, et Jésus n’était pas encore venu à eux.
Et la mer était agitée, par un grand vent soufflant.
Jean 6, 16-18
Viens Esprit,
Sur la mer agitée de ce monde,
Dans la ténèbre du doute et de l’inquiétude,
Viens rejoindre les disciples
Quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer
Le soir est venu, après une journée folle, où une foule a été rassasiée dans le partage du pain. Le soir est venu, après que la foule ait voulu faire Jésus roi, et qu’il s’est enfui en la montagne, en la solitude, en la prière au Père.
La foule sans doute s’est retirée, les disciples sont là. Ils repartent aussi vers la mer, c'est-à-dire le lac de Galilée.
Montant dans une barque, ils allaient de l’autre coté de la mer à Capharnaüm.
C’est vrai, pour la plupart, ils sont pêcheurs de métier, la mer, ils ont plutôt l’habitude de la traverser plutôt que de la longer à pied. Ils rentrent eux aussi. Parlent-ils de ce qu’ils viennent de vivre ? Chacun va-t-il en silence ? Le texte est très sobre. Je regarde ce groupe de disciples.
Et la ténèbre était déjà arrivée,
Quelle ténèbre ? la nuit qui approche, puisque le soir est venu. Mais peut-être aussi la nuit du questionnement. Jésus vient de partager le pain à une foule, la foule veut le faire roi, et voilà qu’il se sauve, et part en la montagne. Pourquoi n’a-t-il pas profité de ce succès ? Pourquoi a-t-il refusé d’être désigné roi par cette foule ? Les chefs religieux le rejettent. Pourquoi n’accepte-t-il pas la reconnaissance de la foule ?
Et Jésus n’était pas encore venu à eux.
S’inquiétaient-ils ? Connaissaient-ils déjà suffisamment Jésus pour comprendre ses départs pour la solitude ? Je regarde ce groupe de disciples. Nous leur ressemblons régulièrement. Nous sommes là, en communauté chrétienne, sur la mer du monde, parfois en la ténèbre ; et monte la question : où est Dieu ? où es-tu Seigneur ? qu’attends-tu de nous ?
Je regarde et m’émerveille de la confiance et de la liberté qui se disent en cette situation. Jésus laisse aller ses disciples, il n’est pas sans cesse avec eux. Il leur laisse l’initiative.
Et la mer était agitée, par un grand vent soufflant
Une mer agitée, la barque tangue peut être un brin. Une mer agitée, je vois tous les remous qui secouent notre église, notre monde.
Une mer agitée par un grand vent soufflant : un vent contraire ou un vent de renouveau ?
Un vent qui plane sur les eaux et prépare une création nouvelle, comme aux premiers jours de la Genèse ? un vent violent comme celui qui fit trembler le cénacle au jour de Pentecôte, et lança les disciples missionnaires de l’évangile ?
Un vent de tempête qui déracine, déplante ?
Je regarde et accueille… que me prépares-tu Seigneur, pour ce jour nouveau que ta bonté me donne ?
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