S’étant alors avancés d’environ 25 ou 30 stades,
ils contemplent alors Jésus marchant sur la mer et venant près de la barque.
Et ils eurent peur.
Mais celui-ci leur dit : « Moi, je suis ; ne craignez pas ! »
Ils voulaient alors le prendre dans la barque,
et aussitôt la barque vint sur la terre vers laquelle ils allaient.
Jn 6, 19-21
Viens Esprit, partage nos vies
Sur la mer agitée de nos épreuves et de nos doutes,
Viens nous donner de contempler Jésus marchant vers nous
Viens Esprit, révèle-nous la présence de Jésus, fils du Père.
S’étant alors avancés d’environ 25 ou 30 stades…
Les disciples ont pris le large, ils sont ensemble sur le lac, sans que Jésus leur ai donné un quelconque ordre. J’aime cette liberté d’initiative. Ils ne sont pas sous l’emprise d’un quelconque gourou. 25 ou 30 stades, cela fit environ 5 kilomètres, sur un lac dont la largeur maximum en fait 12. Ils sont au centre du lac, à moins qu’ils n’aient longé la côte. Il fait nuit, la mer est agitée… Seigneur, où es-tu ?
Ils contemplent alors Jésus marchant sur la mer et venant près de la barque. Et ils eurent peur.
Ils contemplent… le verbe dit un regard profond, un regard peut-être qui voit au-delà des apparences…
Jésus marchant sur la mer : il n’est plus mention de la nuit, ni de l’agitation de la mer, la scène est décrite dans une sobriété remarquable. Le regard se pose sur Jésus. Marcher sur la mer, cela n’est pas habituel, dans le premier Testament, cela semble un attribut réservé à Dieu : Sur la mer passait ton chemin, tes sentiers par les eaux profondes et nul n’en connaît la trace, chantons nous avec le psaume 76 (77), 20. Les disciples dans la nuit, sur la mer agitée, se croyaient sans doute seuls, et voici que Jésus vient près de la barque. Jean témoigne-t-il de l’expérience des premiers chrétiens, qui dans la mort de Jésus se sont vus seuls et désemparés, et après Pâque, soudain Jésus était là.
Ils eurent peur
On peut comprendre… Est-ce peur devant un homme qui marche sur les eaux ? est-ce saisissement devant quelque chose de mystérieux, de numineux, qui dépasse la réalité ordinaire des choses ?
Mais celui-ci leur dit : « Moi, je suis ; ne craignez pas »
Jésus utilise ici la formule typique par laquelle Dieu s’est présenté à Moïse, par laquelle il parle dans Isaïe. Moi, je suis ! Solennité de cette déclaration. Mais Jésus veut se faire proche, il ne souhaite pas éblouir ou impressionner… ne craignez pas. « Je suis », certes, mais je suis avec vous, pour vous.
Ils voulaient alors le prendre-accueillir dans la barque
Aucune mention de la réaction des disciples si ce n’est ce désir d’accueillir Jésus en la barque, qu’il les rejoigne en leur traversée, de nuit, d’une mer agitée. Ici, à la différence des synoptiques, nous ne trouvons aucune trace d’un apaisement de la mer, d’une parole de Jésus pour calmer le vent ou les flots.
Et aussitôt la barque vint sur la terre vers laquelle ils allaient.
Jésus n’est pas monté en la barque, il est arrivé sur la terre ferme, et les disciples ont accompli leur traversée. Lorsqu’ils perçoivent la présence de Jésus, lorsqu’ils l’accueillent, ils parviennent à leur objectif. Encouragement pour nous qui vivons dans l’après-Pâque, et pouvons si souvent nous demander « où est Dieu ? ». Il est là, il marche sur les flots à tes côtés, ne le vois-tu pas ?
J’accueille ce texte, je le reçois, invitation à l’attention à ta présence Seigneur, au long de ce jour.
Vraiment le Seigneur était là et je ne le savais pas. (Gn 28,16)
1 commentaire:
Aujourd'hui mercredi des cendres
et Jésus qui marche sur l'eau !
Comment concilier l'inconciliable ?
L'Eglise se plaît à nous rappeler que nous sommes poussière et que nous retournerons en poussière.
C'est sans doute vrai que nous suivons le cycle du carbone et que notre corps est amené à pourrir ou être réduit en cendres. Mais, il n'y a qu'à regarder la nature pour comprendre ce phénomène de mort et résurrection permanente qui suggère une vie au-delà de la mort.
Est-ce que je vais rester dans un cortège de mort ou choisir un cortège de vie ?
Sans hésitation, je souffle sur ces cendres et je choisi de croire à cette résurrection qui se déploie en moi DES MAINTENANT.
Il y a suffisamment de morts vivants bien trop peureux de perdre plutôt que d'être trop heureux de perdre.
Cela me ramène, comme par enchantement, à Jésus qui marche sur les eaux.
La aussi, je le vois bien cet homme qui défie les lois de la physique et de la chimie. Deux atomes d'hydrogène qui se tiennent par la main sans s'enflammer et une bulle d'oxygène pour respirer !
N'ayez pas peur nous dit il, "Voici que je viens", avance en eaux profondes sans craindre de te perdre ou de te noyer dans ton chagrin.
Je me sens tout tout proche de cette mystérieuse expérience vécue durant ce week-end :
Cela fait peur d'ouvrir ses bras et son coeur à ceux qui souffrent tellement, de la mort très proche de leur fils ou de leur fille. Je comprend tellement qu'ils soient désemparés, perdus dans la mort, incapables de voir la vie, submergés par le chagrin...
"Voici que je viens" nous dit Il !
C'est sur Lui que je m'appuie, mon rocher, ma force et mon élan. La terre peut bien s'écrouler, rien ne peut l'ébranler.
J'ai les larmes aux yeux en voyant tous ces visages rayonnants à la fin de ce week-end. Louange à toi Seigneur, quelle est belle et grande ton oeuvre ! Si je crois au Dieu des larmes, je crois aussi au Dieu du sourire. Je l'ai vu apparaître sur ces visages et la Lumière qui les éclaire ne m'a pas déçu.
Marcher sur les eaux, avancer en eaux profondes...oui Seigneur je sais que c'est possible pour nous. Tu nous y invites. "Seigneur, en qui je me fie, mon abri et mon rocher"
Raymond
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