Jésus leur répondit et leur dit :
« Amen, amen, je vous le dis, vous me cherchez,
non pas parce que vous avez vu des signes
mais parce que vous avez mangé des pains
et vous avez été rassasiés.
Oeuvrez donc non pour la nourriture qui périt,
mais pour la nourriture qui demeure pour la vie éternelle
que le Fils de l’homme vous donnera,
en effet, c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau.
Jean 6, 26-27
Viens Esprit de discernement,
Enseigne-moi les voies de la sagesse,
Viens Esprit du Père et du Fils
Fais que j’accomplisse ce qui te plaît
Amen, amen
Solennité du moment, importance de ta Parole, Seigneur. Que je l’accueille en mon cœur, et qu’elle y porte fruit de foi et de conversion.
Vous me cherchez non pas parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé des pains et vous avez été rassasiés.
Nous te cherchons, Seigneur, purifie notre désir de toi !
Premier constat, la foule demandait à Jésus quand il est arrivé là. Jésus n’y répond absolument pas. Il invite ses auditeurs, à s’interroger personnellement sur une question plus profonde : pourquoi cherchez-vous Jésus ? Il invite chacun à prendre conscience de sa motivation profonde !
La foule a vu le signe du partage du pain, après que le Seigneur eût rendu grâce (v23). Mais il semblerait qu’elle se soit arrêtée aux conséquences de ce partage - elle a été rassasiée -, sans aller plus avant dans la signification du signe.
Le texte effectivement dit ici : « vous avez mangé des pains », à la différence du v 23 qui parlait du lieu où ils avaient mangé le pain après que le Seigneur eût rendu grâce. Le signe du pain partagé, sous la bénédiction et l’action de grâce, donnait à voir combien le Seigneur prend soin des hommes, et les appelle à former un seul corps, partageant le même pain. Le signe de communion était présent, le signe du don de Jésus lui-même. Mais si seule reste la mémoire du rassasiement le sens profond peut disparaître sous des interprétations variées. Il a multiplié le pain, c’est un homme de Dieu, un Rabbi, ou le roi qui va libérer la nation actuellement sous la domination romaine.
Ce n’est pas parce qu’elle a vu le signe – l’a compris – qu’elle cherche Jésus. Jésus invite à approfondir la quête.
Oeuvrez donc non pour la nourriture qui périt, mais pour la nourriture qui demeure pour la vie éternelle que le Fils de l’homme vous donnera, en effet, c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau.
Oeuvrez, travaillez… donnez-vous de la peine, pour plus que la nourriture qui passe. La nourriture est essentielle, mais il y a plus que cette nourriture. Jésus nous éveille au don de vie éternelle qu’il porte avec sa mission.
Cela rappelle le dialogue à deux niveaux avec la samaritaine (Jn 4), de l’eau du puits qui étanche la soif d’un moment, Jésus avait au fil de la conversation effectué un saut qualitatif, pour parler de l’eau qui jaillit en source pour la vie éternelle. Ici de même, il invite la foule à reconnaître dans le pain, mangé la veille, le signe d’un pain plus essentiel, qui demeure pour la vie éternelle.
La révélation faite dans le dialogue avec la samaritaine, est offerte à la foule.
Jésus se nomme Fils de l’homme, est-ce réponse à la volonté de la foule de la veille qui voulait le faire roi ? Déjà en 1,51 lorsque Nathanaël avait reconnu Jésus « fils de Dieu et roi d’Israël » Jésus avait répondu en parlant de « Fils de l’homme ».
Enfin, il se présente comme marqué du sceau du Père, qui est Dieu.
J’accueille ces paroles, je les laisse descendre en moi. Seigneur donne-moi de te chercher, de te découvrir chaque jour davantage, et de recevoir de toi le pain de la vie éternelle.
Seigneur, nous te cherchons, révèle-nous ton visage, fais-nous reconnaître en toi celui que le Père envoie, le fils de Dieu, sauveur !
1 commentaire:
"Amen, Amen, je vous le dis"
Insistance, parce qu'il y a comme une forme de constat à l'incompréhension de tous ces gens qui ne tournent pas leur regard du bon côté. C'est un regard sur soi et non sur l'autre.
Ils ont pourtant cette volonté de "chercher" pour répondre à une insatisfaction, mais ce n'est pas dans la bonne direction.
Il y a un écart, un éloignement dont nous sommes responsables. Nous faisons tout pour avoir ce qu'il faut, pour ne manquer de rien et nous prenons pour combler nos manques. Nous agissons avec une force d'auto-conservation alors que le vrai dynamisme, c'est la générosité de celui qui donne.
C'est sûr que nous devons manger mais il n'y a pas que cela qui compte.
Jésus voudrait qu'ils se rendent compte de l'impasse dans laquelle ils vont en esseyant de le récupérer. Cela leur donne une fausse valeur. Ils viennent se remplir !
De quoi vous nourrissez vous ?
Qu'est-ce qui vous fait vivre ?
Quelle est votre nourriture ?
Quelle est votre faim ?
Ne vous nourrissez pas avec n'importe quoi... Faites attention aux séductions du pouvoir, des influences qui s'exercent sur vous!
Toujours cette séduction, cette brillance à laquelle il est tellement difficile de résister.
Elle capte nos attentions et on est pris !
Ce qui importe, "c'est d'oeuvrer, de travailler à la nourriture durable pour vivre toujours."
Ah, ce vivre toujours qui revient, non pas comme une formule consolatrice, mais pour nous dire la permanence d'un bonheur.
Sa nourriture à Lui, c'est de nous rendre heureux. Quand Dieu donne, il donne plus qu'il n'en faut, sinon on serait toujours dans la crainte de ne pas avoir assez.
La nourriture durable, c'est donc bien "Celle que nous donne le Fils de l'homme, Lui que le Père a authentifié"
Quand j'accueille Jésus, je n'ai plus peur et Saint-Jean nous dit que celui qui ne se fie pas à Dieu le fait mentir puisqu'il ne se fie pas au témoignage que Dieu rend à son Fils ! Notre victoire, c'est notre foi dans Celui-là.
On ne peut évidemment pas faire des exercices de voyance pour voir Jésus. C'est Lui qui se donne et qui nous apparaît.
"Comprenez-vous ce que je vous ai fait ?" Question qu'Il pose à ses disciples après leur avoir lavé les pieds. C'est la même question après leur avoir donné à manger.
"Comprenez-vous ?"
La compréhension, ce n'est pas avec la tête sinon c'est bien normal que la question qui suit ne puisse être : "Que faut-il faire ?"
Raymond
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