Jésus leur répondit : « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ?
Et l’un d’entre vous est un diable ! »
Il parlait de Judas, fils de Simon l’Iscariote,
Celui-ci en effet devait le livrer, lui, un des douze.
Jean 6, 70-71
Viens Esprit, éclaire en mon cœur les zones d’ombre
Viens Esprit, donne-moi de reconnaître la part en moi qui te trahit, te renie.
Jésus leur répondit : « N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ?
Jésus leur répondit signale le texte, alors que seul Pierre a pris la parole. Mais il l’a fait au nom du groupe, comme son porte-parole. Et effectivement, il n’avait pas parlé au singulier mais bien au pluriel : nous avons cru et nous savons…
Jésus vient d’accueillir cette parole, confession de Pierre. Ce devait lui être consolation, tandis que tant de disciples venaient de faire défection. Mais Jésus demeure comme les deux pieds sur terre, bien conscient que cet enthousiasme actuel des douze autour de lui, est fragile, et risque de vaciller.
Jésus les a choisis, et pourtant un parmi eux le trahira. « Un est un diable »
En cette annonce, je découvre combien le choix de Jésus, son appel, a laissé libre les apôtres. Jamais ils n’ont été contraints d’une quelconque manière à suivre Jésus.
Jésus venait de demander, si eux aussi allaient le quitter. Pierre avait répondu A qui irions-nous ? Mais ce choix est choix de foi, désir de suivre Jésus, de faire route avec lui. Cette foi, ce désir ne leur enlève à aucun instant leur liberté. Et Jésus pressent combien cette foi des siens peut vaciller, chanceler.
Un de vous est un diable.
Un diable, selon l’étymologie est quelqu’un qui divise. C’est un semeur de zizanie. Au sens ordinaire, c’est l’ennemi de Dieu, celui qui sans cesse s’oppose à lui.
Si Jésus est reconnu « Saint de Dieu », le diviseur ne peut manquer d’apparaître pour éviter qu’il soit suivi par les siens. Déjà beaucoup de disciples ont arrêté de le suivre. Maintenant il prépare la désertion de Judas…
Celui-ci en effet devait le livrer, lui, un des douze…
Terrible constat, terrible possibilité de notre liberté. Tout en voulant suivre Jésus, le servir, nous pouvons déraper, dérailler, le défigurer, le trahir, abîmer son œuvre…
Mais nul n’empêchera Jésus de poursuivre son chemin de libération, de vie, de salut. Et nul n’est condamné à jamais par Jésus. Jésus sait la profonde liberté qu’il donne aux siens, il sait le risque de la trahison, mais il ne renvoie à aucun moment l’un des siens, pour se protéger… il semble toujours espérer…
Seigneur, je te regarde cheminant au milieu de nous.
Restaure en nous la force de la foi, le courage de l’espérance, la douceur de la charité, que nous te suivions en écartant toute tentation de trahison.
Béni sois-tu pour la liberté dont tu nous fais don !
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