Douze couffins

Lorsqu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples :

« Rassemblez les morceaux restants, afin que rien ne soit perdu. »

Ils rassemblèrent donc et ils remplirent douze couffins des morceaux des cinq pains d’orge qui furent de reste pour les ayant mangés.

Jn 6, 12-13

Viens Esprit de communion,

Viens Esprit, donne en abondance à notre terre

Le pain dont elle a besoin

Lorsqu’ils furent rassasiés,

Philippe convenait que 200 deniers de pain ne suffiraient pas pour que chacun reçoive un petit morceau. Et voici que les 5000 sont rassasiés. Les mesures du Royaume ne sont pas les nôtres ! Je regarde cette abondance.

Il dit à ses disciples : « Rassemblez les morceaux restants, afin que rien ne soit perdu »…

Non seulement tous sont rassasiés, mais il en est de reste : douze couffins. Ce n’est pas comme la manne au désert : on recevait juste assez (Ex 16). Ici, lorsque chacun est rassasié, il en reste, et on peut le ramasser ce qui laisse sous-entendre que ce sera encore bon demain tandis que la manne le lendemain était pourrie !

En contemplant ce texte, je découvre combien tout nous invite à poser notre regard sur Jésus, un regard de foi. C’est lui qui d’entrée du récit avait vu la foule, et perçu la nécessité de donner à manger. Ce n’est pas au terme d’une journée d’enseignement qui aurait fatigué la foule, mais bien après un simple regard de Jésus sur cette foule. C’est lui interroge sur la manière de trouver du pain. C’est lui qui accueille l’offrande de l’enfant. C’est lui qui organise le repas en demandant de faire installer la foule sur l’herbe abondante du lieu. Il prend le pain, et rend grâce. Il préside ainsi la prière de cette étonnante assemblée. Puis il partage ! Et à la différence des récits des synoptiques, on a l’impression ici que c’est lui qui distribue. Enfin, une fois la foule rassasiée, c’est lui qui maintenant fait rassembler le pain qui est de reste.

Je contemple l’action de Jésus, et il m’invite à la contempler au fil du quotidien, dans la discrétion et l’effacement.